«Messages clés» – Notre vision des marchés

Le «semestre d'hiver», typiquement plus fort, commencera en novembre sur les marchés des actions. Les régions cycliques (Europe, marchés émergents) devraient en bénéficier plus que la moyenne.

Arrivederci Mario!

Mario Draghi quitte la présidence de la BCE après huit ans à sa tête, et n'avait pas de nouvelle impulsion à donner lors de sa dernière réunion. L'Italien avait déjà élaboré un train de mesures complet le mois précédent. La future politique monétaire européenne est désormais entre les mains de Christine Lagarde, personnalité appréciée de beaucoup, elle avait su rassurer à nouveau les esprits échauffés de Francfort. Or, l'ère de l'argent «bon marché» ne devrait pas arriver à son terme, y compris sous la direction de la Française.

 

Troisième (et dernière) baisse des taux d'intérêt US

Juste avant de quitter la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi a une nouvelle fois adopté un train de mesures complet. Outre la reprise du programme d'achat d'obligations, il a entériné la réduction largement attendue du taux de dépôt à – 0,5%. Mais le mécontentement enfle cependant plus que jamais au sein de la Banque centrale après cette décision. De même, des dissensions se font de plus en plus jour au sein même de la Fed. Après l'ajustement des taux d'intérêt attendue en septembre, le taux directeur aux Etats-Unis est désormais de 2%. La question de savoir s'il sera encore réduit dans un avenir proche dépend principalement de l'économie américaine et de la guerre commerciale.

 

Attendre le tournant

La Banque nationale suisse (BNS) n'a pas suivi la tendance à la baisse des taux d'intérêt dans sa dernière évaluation de la politique monétaire. Elle a au contraire – à l'aune des effets néfastes de la politique des taux négatifs – fait preuve de modération et accorde aux banques un net allègement: leurs «intérêts de pénalité» seront réduits de moitié environ à l'avenir. Toutefois, la BNS signale également un «freeze» monétaire prolongé.

La saison des bénéfices meilleure que ce qu’on craignait

Les indices avancés des directeurs d'achat pour l'Europe ont été étonnamment faibles à la fin septembre. C’est particulièrement le cas en Allemagne, où une nouvelle période de croissance négative de trois mois menace au troisième trimestre. Toutefois, un ralentissement économique sur un vaste front (régional) ne constitue toujours pas notre scénario de base.

 

Relèvement des actions européennes

Face à ce contexte, les marchés des actions pourraient continuer à progresser jusqu'à la fin de l'année. Les actions européennes, tendanciellement plus cycliques, devraient figurer parmi les gagnantes dans ce scénario. C'est pourquoi, nous avons relevé les actions européenne à une «légère surpondération» dans notre Tactique de placement. Concernant le Japon, en revanche, nous procédons à d'autres prises de bénéfices (désormais «fortement sous-pondéré»).