«Madame la Directrice»
«Madame la Directrice»: c’est par ce titre honorifique que le fondateur de la première Caisse Raiffeisen de Suisse, Johann Evangelist Traber, désignait sa sœur Veronika Traber. Les autres hommes de la première heure de l’histoire de Raiffeisen Suisse exprimaient eux aussi leur estime à l’égard de Veronika Traber.
Portrait de Veronika Traber, la sœur du créateur de l’Union (S. Obrecht, 2000, p. 31. Source: Böhi, 1943.)Une robe du dimanche boutonnée jusqu’en haut, une raie bien droite dans les cheveux, un regard sceptique: c’est ce que l’on peut voir sur la seule photo de Veronika Traber qui ait traversé le temps. Elle était la sœur et la cuisinière de la paroisse de Johann Evangelist Traber, prêtre et fondateur de la première Caisse Raiffeisen de Suisse à Bichelsee en Thurgovie.
Veronika Traber s’occupe de la comptabilité, du conseil à la clientèle et de la correspondance pour la Caisse Raiffeisen de Bichelsee et l’Union Suisse des Banques Raiffeisen (Union Raiffeisen). Durant les trois premières années d’existence de l’Union Suisse des Banques Raiffeisen, la comptable enregistre près de 8 millions de francs. Elle aurait dit un jour avec humour: «Il n’y a probablement pas d’autre cuisinière de curé en Suisse qui voit passer autant d’argent que moi, c’est juste dommage que ce ne soit pas le mien.»
Son travail intervient certes principalement en coulisse, mais elle joue un rôle essentiel. Un rôle assumé ensuite par les épouses et filles des administrateurs des Caisses dans toute la Suisse. Son frère l’appelait avec estime «la Directrice», puisqu’elle ne se contentait pas de corriger ses erreurs de calcul, mais aussi parce qu’ elle a été la première à déposer ses économies de 200 francs dans la Caisse Raiffeisen qu’il venait de créer.
Bichelsee, 1953, photographié par Werner Friedli (Bibliothèque de l’EPF Zurich, archives photos / Fondation Luftbild Schweiz)Les pieds sur terre et enracinés: Veronika et Johann Traber sont issus d’un milieu modeste. Elle et ses frères et sœurs ont entre 9 et 20 ans lorsqu’ils perdent leurs parents. Sa sœur, Anna Maria, contribue elle aussi à financer les études de Johann avec son salaire de maîtresse d’ouvrages manuels. Veronika, qui a deux ans de plus que Johann, gère le presbytère, travaille au potager et sert les hôtes – y compris les hommes de la première heure de l’Union Suisse des Banques Raiffeisen.
Elle restera non mariée jusqu’à la fin de ses jours. La correspondance écrite se concluait donc souvent sur des salutations à la «demoiselle Raiffeisen».
Evacuation d’objets de valeur
La Seconde Guerre mondiale exigeait des mesures de protection particulières. En 1939 et 1940, des objets de valeur des Caisses Raiffeisen proches de la frontière ont été rapatriés vers Melchtal (OW) et Hochdorf (LU). En cas de risque majeure, l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel envisageait même de déplacer son siège en Suisse centrale.
Une période marquée par les tensions: Dès janvier 1939, l’Union des Banques Raiffeisen a transmis aux Caisses Raiffeisen des règles de comportement à observer en cas de mobilisation. On pouvait notamment y lire: «Les titres, titres hypothécaires, métaux précieux, nantissements et dépôts libres doivent être rangés dans des enveloppes et des sacs spéciaux.»
1er septembre 1939, prêts pour l’évacuation à Hochdorf, canton de Lucerne: objets de valeur tels que titres hypothécaires et métal précieux des Caisses Raiffeisen proches de la frontière (S. Obrecht, 2000, p. 67. Source: Martin Erne, Muolen)Et effectivement, les choses se sont concrétisées pour 250 Banques Raiffeisen le 1er septembre 1939. L’Union suisse des Caisses de crédit mutuel (Union) a récupéré les objets de valeur et les a emmené à Hochdorf, dans le canton de Lucerne. Elles y ont toutes été stockées dans des salles du trésor louées.
En 1940, la direction de l’Union a envisagé de déplacer son siège de Saint-Gall à Melchtal dans le canton d’Obwald. Elle a d’ailleurs commencé à y déménager certains biens, qui étaient surveillés sur place par un employé de l’Union. Il devait même dormir au dépôt, se souviennent les témoins de l’époque. Lorsque les tensions sont retombées, le projet de déménagement du siège a été abandonné. Les objets de valeurs évacués sont restés sur place jusqu’à l’automne 1940.
L’année 1940 marque également la création de la première Caisse Raiffeisen à Melchtal, qui a vu le jour grâce aux bons contacts en Suisse centrale.
«Encore 30’000 francs, ensuite je serai sur la paille»
Dans les caisses de la jeune Union suisse Raiffeisen, l’argent venait souvent à manquer, comme durant l’hiver 1911-1912 par exemple. Au lieu de trouver une solution commune, la situation a entraîné un conflit.
Lorsqu’une Caisse Raiffeisen ne pouvait pas supporter les crédits avec ses propres moyens, elle avait besoin d’une aide extérieure. La solution? Une centrale réunissant toutes les Caisses Raiffeisen qui pourrait compenser les besoins entre les différentes Caisses. Dès 1906, c’est la Banque coopérative suisse sise à Saint-Gall qui assume cette fonction.
Mais les premières difficultés se sont fait sentir après quelques années seulement. En 1911, le conflit entre la Banque coopérative suisse et les Caisses Raiffeisen réunies au sein de l’Union Suisse des Banques Raiffeisen (Union Raiffeisen) s’est durci. Pourquoi? La Banque coopérative suisse suivait une orientation traditionnellement catholique conservatrice – tandis que l’Union Raiffeisen se voulait confessionnellement neutre.
L’idée de créer une propre caisse centrale de l’Union Raiffeisen constitue l’apogée du conflit. Johann Traber, le fondateur de l’Union, et l’ensemble du comité de direction de l’Union Raiffeisen ont décidé démissionner en bloc lors du Congrès extraordinaire de l’Union, le 12 janvier 1912 à Olten.
Les Caisses Raiffeisen n’ont donc plus reçu un centime de la Banque coopérative suisse. M. Traber s’est efforcé de reprendre le flambeau en créant une caisse centrale provisoire à Bichelsee. Mais cela n’a pas fonctionné.
Le prêtre Traber évoque dans une lettre en 1912 ses efforts pour lever des fonds pour la Caisse centrale provisoire et conclut par «… ensuite je serai vraiment dans la [panade]» (S. Obrecht, 2000, p. 38).En avril 1912, il écrivait à un collègue: «Pour le moment, je dispose de 30’000 francs en lettres de change (un capital disponible à court terme uniquement), ensuite je serai de nouveau sur la paille.» Il a donc fallu se rendre à l’évidence: le moment n’était pas encore propice pour fonder une caisse centrale propre à Raiffeisen.
«Il faut toujours garder une poire pour la soif!»
Pour la Caisse Raiffeisen, l’épargne pour les mauvaises passes était un objectif essentiel. La tirelire «Sparkässeli» allait bientôt voir le jour. «Chez Raiffeisen, nous promouvons le sens de l’épargne…» – c’est la devise que répétait Johann Traber, le créateur de la première Caisse Raiffeisen en Suisse.
Une boîte en métal ovale – un objet apprécié en 1900. La tirelire a été inventée pour permettre aux gens de garder un œil sur leur épargne. La particularité: la tirelire familiale pouvait être ouverte uniquement dans la Caisse Raiffeisen. Si l’argent venaient à manquer à la maison, on ne pouvait pas simplement se servir dans la tirelire, il fallait se rendre à la banque, ce qui favorisait l’épargne.
Tirelires familiales, très prisées en 1900. (S. Obrecht, 2000, p. 49. Source: «Le Messager Raiffeisen», 1925).Dans certains cas, la promotion de l’épargne pouvait prendre de curieuses formes il y a environ un siècle. Le magazine de l’Union Raiffeisen proposait en 1912: «Que se passerait-il dans les familles si le mari et l’épouse concluait un contrat: si le mari venait à passer trop de temps à la taverne, le dimanche suivant, il déposerait 1 ou 2 francs dans la cassette et resterait à la maison, et il devrait déposer 5 centimes à chaque grossièreté ou injure; et la femme devrait déposer 5 centimes de son argent de poche à chaque fois qu’elle perdrait patience.»
Raiffeisen et «l’esprit du Grütli»
Au milieu de la Seconde guerre mondiale, les délégués des Caisses Raiffeisen se sont réunis dans la prairie du Grütli et ont établi des parallèles entre «l’esprit du Grütli» et l’Union Raiffeisen. Des paroles importantes durant l’été de crise 1941.
Une période marquée par les tensions: le 25 juillet 1940, sur le Grütli, le général Guisan communique à ses commandants sa décision de construire le grand réduit national – un réseau secret de bunkers militaires.
Dès novembre 1938, le Conseil fédéral avait publié un message sur «la défense spirituelle du pays». Il enjoignait les hommes à défendre leur pays alors menacé et soulignait les valeurs traditionnelles suisses: l’appartenance à trois espaces culturels européens, la diversité culturelle, la démocratie et la liberté.
Assemblée des délégués de 1942 au cinéma «Palace» à Bâle, avec une grande croix suisse au mur (S. Obrecht, 2000, p. 69. Source: Lothar Jeck, Bâle).«L’esprit du Grütli» exprime la volonté historique d’autonomie des habitants de la «Suisse primitive». Il résonne également dans «l’esprit Raiffeisen»: la solidarité, la gestion autonome et l’ancrage dans les différentes régions de la Suisse.
18. mai 1941, rassemblement d’environ 1’300 délégués Raiffeisen dans la prairie du Grütli, au bord du Lac des Quatre-Cantons (S. Obrecht, 2000, p. 68).Environ un an après le rapport du Grütli du général Guisan, dans le cadre du Congrès de l’Union, les délégués Raiffeisen se sont réunis dans cette prairie historique au bord du lac des Quatre-Cantons. Cette rencontre entre près de 1300 sociétaires était la démonstration du lien avec la Confédération et a été décrite comme la «communauté rurale de Raiffeisen» dans le magazine de l’Union.
Friedrich Wilhelm Raiffeisen – le pionnier en Allemagne
La crise de l’agriculture s’est notamment fait sentir au cœur de l’Allemagne. Friedrich Wilhelm Raiffeisen était un homme politique et fonctionnaire à la campagne. Il souhaitait venir en aide aux personnes en détresse et a eu une idée brillante.
Portrait de Friedrich Wilhelm Raiffeisen (Copyright: Fredi Eggmann)Esprit d’initiative, solidarité et gestion autonome: c’est en se fondant sur ces valeurs que Friedrich Wilhelm Raiffeisen souhaitait atténuer les difficultés que rencontraient les paysans et les artisans en Allemagne. Dans la région de moyenne montagne entre Bonn et Coblence, il crée une «association du pain»: celle-ci achète des aliments en commun et les revend à crédit aux personnes dans le besoin. Dès qu’elles percevaient à nouveau un revenu de leur activité agricole ou artisanale, elles pouvaient alors rembourser le crédit.
Fiche de rappel du «Verein für Selbstbeschaffung von Brod und Früchten (Association pour l’autoapprovisionnement en pain et en fruits)» de 1846 / 1847: Elle montre la livraison des marchandises via le Rhin. Un homme, probablement Friedrich Wilhelm Raiffeisen, paie la farine (S. Obrecht, 2000, p. 15. Source: Deutscher Raiffeisenverband Bonn).Le modèle a également été mis en œuvre dans d’autres domaines. Les agriculteurs et les commerçants avaient parfois besoin de crédits pour moderniser leur entreprise. Mais à l’époque de l’industrialisation, ils éprouvaient des difficultés à trouver des bailleurs de fonds.
La solution? Dans le cadre des coopératives de crédit solidaires (caisses de prêt), les sociétaires assumaient ensemble la responsabilité de ces crédits, selon la devise: «Un pour tous, tous pour un.» Les sociétaires géraient la caisse eux-mêmes afin d’économiser des coûts. Ainsi, les épargnantes et les épargnants pouvaient profiter de taux d’intérêt intéressants.
Le «Weyerbuscher-Brod-Verein» en 1846, le «Flammersfelder Hülfsverein» en 1849 et le «Heddesdorfer Wohltätigkeitsverein», plus tard le «Darlehenskassenverein» en 1854 étaient les premiers regroupements de ce type dans l’espace germanophone. En parallèle, en 1849, Hermann Schultze-Delitzsch créait une coopérative d’artisans. La coopérative est alors devenue une forme juridique à part entière.
La première Caisse Raiffeisen en Suisse
21 décembre 1899: un prêtre, un professeur et un brodeur créent la première Caisse Raiffeisen à Bichelsee dans le canton de Thurgovie. Elle débute ses activités le 1er janvier 1900.
Portrait du prêtre Johann Evangelist Traber de Bichelsee / canton de Thurgovie (S. Obrecht, 2000, p. 20).Le prêtre Traber, avec une pipe Meerschaum, lors d’une visite dans son lieu d’études à Einsiedeln (Obrecht, S. 40. source: Ottilia Rupper, Bichelsee).Le prêtre Johann Evangelist Traber est la force motrice la création de la première Caisse Raiffeisen Suisse. Fils d’une famille d’agriculteurs, il commence par apprendre le métier de menuisier, puis il étudie la théologie.
En tant que prêtre de Bichelsee, il crée de nombreuses associations chrétiennes et fait preuve d’un fort engagement autour des questions sociales urgentes de l’époque. Il s’implique pour les agriculteurs afin qu’ils puissent répondre à leurs besoins de crédit.
Le prêtre Traber est assis à gauche, accompagné des membres de sa section de gymnastique de l’association des jeunes catholiques, qu’il a créée (S. Obrecht, 2000, p. 25. Source: Heinz Auer, Bichelsee).Eglise paritaire de Bichelsee, vers 1920, où le prêtre Traber a officié pendant 40 ans (archives historiques de Raiffeisen).En 1899, il rédige les statuts de la Caisse d’épargne et de prêt Raiffeisen à Bichelsee en Thurgovie. Ils reposent sur le modèle Raiffeisen déjà connu à l’époque – développé initialement en 1846 par Friedrich Wilhelm Raiffeisen, à Westerwald, en Allemagne. C’est ainsi que le prêtre Traber a instauré durablement le modèle Raiffeisen en Suisse.
Le modèle Raiffeisen, présenté en 1975 dans le portrait vidéo de l’entreprise «Un pour tous - tous pour un (Les Trois Mousquetaires)» (archives historiques de Raiffeisen).
«Chez Raiffeisen, nous promouvons l’esprit d’épargne et prêtons de l’argent pour soutenir l’agriculture et les petites et moyennes entreprises», expliquait-il à l’époque. Tout le village profitait de la Caisse Raiffeisen, puisque les bénéfices étaient redistribués là où ils étaient générés.
La création avec succès d’une première Banque Raiffeisen en Suisse dans le portrait vidéo de l’entreprise de 1975 «Un pour tous - tous pour un (Les Trois Mousquetaires)» (archives historiques de Raiffeisen).
La première Caisse Raiffeisen en Suisse a été créée statutairement le 21 décembre 1899, dans le bâtiment de l’école de Bichelsee. Elle comptait 30 sociétaires. Dans cette nouvelle coopérative, le prêtre Johann Traber assumait les fonctions de président et secrétaire de la direction. Le rôle de président du conseil de surveillance revenait à Simon Knecht. Le brodeur Johann Köchli occupait quant à lui le poste de trésorier. Le 1er janvier 1900, la caisse nouvellement créée commence ses activités.
La Caisse en elle-même est une «maison bancaire» typique, dans la maison privée du trésorier. Malgré des premières années difficiles qui ont été marquées par le manque d’argent, le projet a été un succès. La première pierre des Banques Raiffeisen était posée.
Forts, ensemble – création de l’Union avec 21 Caisses Raiffeisen
Les premières Caisses Raiffeisen ont rapidement vu le jour les unes après les autres. Renforcer la coopération et se soutenir mutuellement: le fondateur de la première Caisse Raiffeisen Suisse, Johann Traber, reconnaît le potentiel des coopératives et crée l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen.
Le 25 septembre 1902, le prêtre catholique Johann Traber crée l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) aux côtés d’autres fondateurs – seulement trois ans après la création de la première Caisse Raiffeisen à Bichelsee en Thurgovie.
Johann Traber, président de l’Union Raiffeisen, au milieu de ses camarades, notamment Georg Beck, le coauteur des statuts de l’Union, deuxième à gauche (S. Obrecht, 2000, p. 34).21 Caisses des cantons de Bâle Campagne, Soleure, Schwyz, Saint-Gall et de Thurgovie sont présentes lors de la fondation de l’Union à Zurich. Dix d’entre elles rejoignent immédiatement l’Union et prouvent d’emblée leur neutralité confessionnelle: dès la deuxième assemblée de l’Union, le pasteur évangéliste Edmund Steiger de Berne prend la parole. Il avait fait la connaissance de Friedrich Wilhelm Raiffeisen en personne. Cela montre que le fait d’être catholique ou évangéliste ne joue aucun rôle. Même plus tard, la confession n’a jamais importé au sein du Groupe Raiffeisen.
Le prêtre Johann Traber (à gauche) et Georg Beck (à droite) dans les années 1920, à présent plus fonctionnaires de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (S. Obrecht, 2000, p. 124).Johann Traber rédige les statuts de la nouvelle Union Raiffeisen avec l’aide de Georg Beck, juriste de Sempach dans le canton de Lucerne. L’objectif consiste à unir leurs forces à l’égard de l’extérieur et à garantir que les caisses Raiffeisen s’apportent un soutien mutuel, conformément au principe de solidarité. Si besoin, une Caisse centrale doit prêter une aide financière aux différentes Caisses. Elle est surveillée de façon centralisée, ce qui crée une confiance mutuelle dans la bonne gestion des différentes Caisses Raiffeisen.
Bientôt, de nouvelles Caisses de prêt du canton de Vaud adhèrent à la nouvelle Union Raiffeisen. De nombreuses Caisses, encore hésitantes au début, finissent par rejoindre le mouvement.
Un journal de l’Union qui crée du lien
L’Union Raiffeisen communiquait avec les différentes coopératives et leurs sociétaires via son propre magazine, publié dans les trois langues du pays (allemand, français et italien).
En 1912, le prêtre Johann Evangelist Traber (1854–1930) crée le magazine de l’Union intitulé «Schweizer Raiffeisenboten». Il a pour objectif «d’ancrer efficacement l’esprit Raiffeisen, encore rare en Suisse», et de «fournir des conseils et des informations», expliquait alors son fondateur.
«Der schweizerische Raiffeisenbote», le magazine de l’Union, édition de février 1912 (S. Obrecht, 2000, p. 106).En tant que prêtre du village, Johann Evangelist Traber était déjà un fervent orateur, écrivain et prédicateur dans les années 1980. Il était donc tout à fait dans son élément: dans ses interventions orales et la plume à la main, il promouvait les valeurs de Raiffeisen que sont «la solidarité, l’esprit d’initiative et la gestion autonome».
Le magazine de l’Union lui offrait une tribune parfaite. Dès la première année, il y promouvait sa propre Caisse centrale. «Le capitalisme prend toujours plus d’ampleur, et la classe moyenne souffre», écrivait Johann Traber dans un style concis.
Magazine «Panorama», publiée de 1988 à 2016, ici le numéro 11/12 1999 (archives historiques de Raiffeisen).Magazine «SAVOIR FAIRE», publié de 2017 à 2021, centré sur les thèmes relatifs aux PME, ici le magazine n° 3/2021 (https://www.raiffeisen.ch/rch/fr/clients-entreprises/themes-entrepreneuriaux/archives.html, état: 31.10.2023).Une version française «Le Messager Raiffeisen» est également publiée en 1916, puis, cinquante ans plus tard, une édition italienne sous le titre «Messagero Raiffeisen». A partir de 1982, le magazine s’intitula simplement «Raiffeisen», avant d’être rebaptisé «Panorama» en 1988. Entre 2017 et 2021, sous le titre «SAVOIR FAIRE», le magazine et les thèmes abordés s’adressaient avant tout aux petites et moyennes entreprises. En 2022, il est renoncé au magazine de l’Union, la communication ayant trouvé de nouvelles voies au sein du Groupe Raiffeisen.
Josef Stadelmann – du premier collaborateur au poste de directeur
Pendant dix ans, le bureau de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen est dirigé à temps partiel. Mais en 1912, le moment est venu: Josef Stadelmann est employé en tant que premier «collaborateur à temps plein». Le bon choix, comme l’histoire allait vite le prouver.
Josef Stadelmann, directeur de la Caisse centrale de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen de 1912 à 1953 (S. Obrecht, 2000, p. 61).Le nombre de Caisses Raiffeisen augmente et l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) grandit elle aussi: en 1903, elle compte déjà 25 membres – deux ans plus tard, ils sont au nombre de 50. Il faut employer plus de personnel. Et surtout, il faut plus de place. En 1912, le bureau de l’Union déménage donc du petit village thurgovien de Bichelsee vers Saint-Gall, dans la résidence privée du nouveau secrétaire de l’Union.
Premier siège de l’Union au domicile privé de Josef Stadelmann, 1912-1918 (archives historiques de Raiffeisen).En effet, une nouveauté est déterminante: le saint-gallois Josef Stadelmann est embauché en tant que premier secrétaire à plein temps de l’Union Raiffeisen. Auparavant, il avait travaillé pour la Banque coopérative suisse et à ce titre, il gérait déjà les Caisses Raiffeisen et l’Union Raiffeisen. C’est d’ailleurs sous sa direction, en 1915, que la Caisse centrale propre à Raiffeisen est devenue une réalité. Une idée qui avait déjà été suggérée par le créateur de l’Union, Johann Traber, en 1912, mais qui était alors restée sans succès.
Avec le temps, l’Union Raiffeisen embauche de nombreux autres collaboratrices et collaborateurs. Elle trouve des bureaux dédiés dans la ville de Saint-Gall – qu’elle conserve encore aujourd’hui. Et durant de nombreuses années, une personne en assure la continuité: son directeur Josef Stadelmann. Entre 1912 et 1953, il fût la figure emblématique du bureau de l’Union Raiffeisen.
Dispute autour des finances: le fondateur se retire
L’argent est souvent rare au sein de la jeune Union Raiffeisen suisse et une dispute éclate avec la Banque coopérative suisse à Saint-Gall. Elle se solde par le départ du président de l’Union Raiffeisen, Johann Traber. Comment les choses en sont-elles arrivées là?
Les premières années, certaines Caisses Raiffeisen manquaient d’argent pour financer les crédits. Avec une Caisse centrale, les différentes Caisses Raiffeisen en Suisse souhaitaient donc garantir une compensation financière entre elles. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire.
Pourquoi? La solidarité entre les Caisses fortunées et les Caisses plus modestes n’était pas suffisante. Les Caisses Raiffeisen ne s’octroyaient pas de crédits entre elles. L’engagement solidaire de toutes les Caisses Raiffeisen pour les crédits octroyés n’était également pas d’une grande aide. La situation était si précaire que la direction de l’Union Raiffeisen suisse envisageait même de demander de l’aide à son homologue allemand.
Plus d’une fois, le fondateur et président de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) Johann Traber a demandé «l’aumône» à des particuliers fortunés et mis en gage des hypothèques autour de Bichelsee. Il «soufflait le chaud et le froid» sur les différentes Caisses Raiffeisen, comme le rapporte le premier rapport annuel de l’Union Raiffeisen.
A partir de 1906, la Banque coopérative suisse effectuait la péréquation financière et la comptabilité de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (S. Obrecht, 2000, p. 32. Source: Führer durch die christlichsoziale Bewegung 1925, p. 32).La situation s’est détendue à partir de 1906 grâce à la collaboration entre l’Union Raiffeisen suisse et la Banque coopérative suisse à Saint-Gall. Elle était mandatée pour assurer la péréquation financière et la comptabilité de l’Union Raiffeisen. Mais il fallait également faire face à de nouveaux défis: en 1912, Johann Traber et ses collègues du comité de direction souhaitaient créer leur propre Caisse centrale. Le projet a échoué, et le créateur et ses collègues se sont retirés. Johann Traber était si amer qu’il a rompu tout contact avec la nouvelle direction de l’Union Raiffeisen pendant plus de dix ans. Ce n’est qu’en 1925 que la situation s’est apaisée et qu’il a été nommé fondateur de l’Union Raiffeisen.
«Réconciliation tardive», photo de groupe avec le prêtre Traber assis au centre, entouré des membres de la direction l’Union: à sa gauche le président de l’Union Josef Liner, à sa droite le président du conseil de surveillance Viktor Schwaller, 1925 (S. Obrecht, 2000, p. 41).Son idée d’une Caisse centrale Raiffeisen avait entretemps été concrétisée en 1915 par quelqu’un d’autre: Josef Stadelmann, premier «collaborateur à temps plein» puis directeur du bureau de l’Union Raiffeisen à Saint-Gall.
Union Raiffeisen: de Bichelsee à la ville de Saint-Gall
En 1902, l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen était installée à Bichelsee, en Thurgovie. Précisément à l’endroit où la première Caisse Raiffeisen avait été créée en Suisse. L’Union Raiffeisen a cependant ensuite grandi et trouvé son nouveau siège dans la ville de Saint-Gall.
Du village à la ville: encore gérée par son fondateur, Johann Traber, et sa sœur Veronika au début, l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) ne cesse de croître. Elle requiert plus de travail, plus de personnel et plus de place.
Saint-Gall, 1910 – cette ville a été choisie pour y établir le site de l’Union des Caisses Raiffeisen (S. Obrecht, 2000, p. 37. Source: Office fédéral des monuments historiques, Berne).En 1912, le moment est venu: le siège de l’Union Raiffeisen est déplacé du petit village de Bichelsee vers la ville de Saint-Gall. Elle y possédait déjà de bons contacts, puisque l’Union Raiffeisen collaborait avec la Banque coopérative suisse sise à Saint-Gall depuis 1906 déjà. Cette dernière était mandatée pour assurer la péréquation financière et la comptabilité de l’Union Raiffeisen.
Dans cette ville animée, l’Union Raiffeisen trouva rapidement du personnel compétent et engagea bientôt son premier secrétaire à plein temps: Josef Stadelmann.
Personnel de l’Union en 1917: une comptable, deux apprentis, un employé et à droite le premier employé à temps complet Josef Stadelmann (S. Obrecht, 2000, p. 39).Le bureau de l’Union Raiffeisen a connu plusieurs adresses dans la ville. Il était tout d’abord installé à la Langgasse 66 de 1912 à 1918, dans la résidence privée du secrétaire. Ensuite, il a déménagé pour deux ans à la Poststrasse 14. Jusqu’en 1931, l’adresse de l’Union était Oberer Graben 6 – plus tard, elle a également occupé le numéro 4 voisin. L’Union Raiffeisen est restée dans ce bâtiment jusqu’en 1973 – bâtiment alors connu sous le nom de «Brettauerhaus».
Ensuite, elle a déménagé à la Vadianstrasse 17: c’est à cette adresse que Raiffeisen reçoit ses clientes et clients – aujourd’hui encore.
Le long parcours jusqu’au nom de «Raiffeisen Suisse»
L’Union Suisse des Caisses Raiffeisen a déjà connu quelques changements de nom au cours de ses 100 ans d’existence. Aujourd’hui, son nom est court et percutant.
Au début, Raiffeisen figurait bien évidemment dans le nom de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen – en hommage à Friedrich Wilhelm Raiffeisen, le fondateur de Raiffeisen en Allemagne. C’est ainsi que le nom a été défini dans les premiers statuts de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen du 12 juin 1902.
Tout comme l’objectif de «promouvoir le bien-être du peuple d’un point de vue économique et éthique, conformément aux valeurs chrétiennes».
En outre, les premiers statuts définissaient, parmi les objectifs de l’Union, la promotion de la collaboration interne et la représentation commune vers l’extérieur. Fidèle à la devise: «Un pour tous, tous pour un.»
Au fil du temps, les statuts ont sans cesse été adaptés à l’évolution de la situation, tout comme le nom de l’Union. En 1920, elle a été rebaptisée «Union suisse des Caisses de crédit mutuel». Durant les décennies suivantes, «Raiffeisen» ne figurait donc plus dans le nom de l’Union. Mais ce n’était que partie remise. Avec une modification des statuts en 1973, son nom est à nouveau changé en «Union Suisse des Caisses Raiffeisen», puis en «Union Suisse des Banques Raiffeisen» en 1990. Le dernier changement de nom en date intervient en 2006: «Raiffeisen Suisse société coopérative», en bref «Raiffeisen Suisse».
Naissance de la coopérative de cautionnement
Se porter caution et régler les dettes pour autrui était une pratique courante à l’époque. Avec des conséquences fatales: le garant connaissait ensuite souvent des difficultés.
Illustrierte schweizerische Handwerker-Zeitung (journal illustré des artisans suisses) du 7 août 1886, avec l’article «Bürgen tut würgen» («Les cautions nous étranglent»). (EPF Zurich, www.e-periodica.ch)Comme le dit le vieil adage, «les cautions sont souvent douloureuses». En 1941, le droit du cautionnement a été révisé en Suisse afin de protéger davantage le garant. Sa responsabilité est limitée, et il est plus difficile d’établir un cautionnement d’un montant supérieur à 2’000 francs. Pour les Caisses Raiffeisen et l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel, il reste toutefois important que l’on puisse s’engager les uns pour les autres.
La solution? Le modèle coopératif. En 1942, les Caisses Raiffeisen et l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel ont créé ensemble leur propre coopérative de cautionnement. En 2000, elle est toujours la plus grande de ce type en Suisse. Elle couvre les crédits, puisqu’à l’époque, les Banques Raiffeisen n’étaient pas autorisées à octroyer des crédits sans garantie.
En 2008, Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse, anciennement l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel) a fusionné avec la coopérative de cautionnement. Ainsi, les opérations de cautionnement sont maintenant directement exploitées par Raiffeisen Suisse.
Une image en dit plus que 1’000 mots
Sécurité, engagement et bien-être: c’est la symbolique qui se cache derrière le tout premier logo Raiffeisen avec ses épis, sa clé et la forme d’une alvéole d’abeille. Son aspect n’a eu de cesse d’évoluer par la suite. Ce qui subsiste, c’est un message fort.
Le premier logo de 1942 a été élaboré par un dessinateur de broderie de Saint-Gall et est resté le même jusqu’en 1952. (S. Obrecht, 2000, p. 120).Des épis, une clé et la forme d’une alvéole d’abeille: le premier logo de Raiffeisen en Suisse a été créé par un dessinateur de broderies en 1942. Il dégage un message fort: les épis symbolisent le pain et l’alimentation. L’alvéole d’abeille se réfère au travail assidu des abeilles visant à motiver les personnes à épargner avec autant d’ardeur. La clé symbolise la sécurité.
Cinq exemples qui illustrent l’évolution du logo dans les années 1950 à 1970.Les quatre épis rappellent les quatre régions linguistiques de la Suisse, mais aussi les quatre corps de métier: l’agriculture, l’artisanat, le commerce et les fonctions publiques. En effet, cette classe moyenne rurale poursuivait les mêmes objectifs. Pendant un temps, un ruban symbolisait la collaboration au niveau national. Avec le temps, cet ancien logo a subi de nombreuses petites modifications. Ainsi, les quatre épis en sont devenus trois dans les années 1950 et 1960.
En 1973, le logo arborait les trois couleurs rouge, bleu et jaune et l’inscription «Raiffeisen» est venue rejoindre les éléments d’image du logo.
En 2006, le logo a été réduit à l’inscription «Raiffeisen» en rouge.Depuis le 1er mars 2006, il ne reste du logo initial que l’inscription «Raiffeisen» et la couleur rouge. Le message fort reste toutefois le même: Raiffeisen allie des valeurs traditionnelles à une banque moderne et dynamique.
Raiffeisen dans toutes les régions linguistiques de Suisse
Allemand, français, italien et romanche: la première Caisse Raiffeisen a été fondée en Suisse alémanique – les Caisses Raiffeisen se sont toutefois vite établies dans les quatre régions linguistiques de la Suisse.
Thurgovie, Saint-Gall, Soleure, Fribourg, Bâle campagne, Schwyz et Lucerne: les premières Caisses Raiffeisen ont vu le jour avant tout dans des districts catholiques, des petits villages dans lesquels les communautés religieuses catholiques et réformées cohabitaient en harmonie. Elles étaient souvent fondées par des ecclésiastiques. Les différences de confession n’ont toutefois joué aucun rôle dans le développement de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen).
Cela vaut également pour les frontières linguistiques. En 1906 – quatre ans après la création de l’Union Raiffeisen – la première Caisse Raiffeisen de Suisse Romande a rejoint le mouvement: il s’agit de la Caisse de Valeyres-sous-Rances, un village situé non loin d’Yverdon dans le canton de Vaud. La philosophie de Raiffeisen s’est vite répandue dans les cantons de Vaud et du Valais.
La philosophie de Raiffeisen et ses valeurs «esprit d’initiative, solidarité et gestion autonome» se diffusait rapidement: dans le canton de Berne dès 1910 et dans le Jura à partir de 1920. Dans le canton de Genève, les Caisses Raiffeisen étaient même promues par le canton. Plus tard, des Caisses sont créées dans le canton de Neuchâtel, en Suisse centrale, dans l’Oberland bernois et en Suisse italienne.
La première Caisse de prêt du Tessin est créée en 1923 à Sonvico. Au fil du temps, elle est rejointe par d’autres Caisses dans le Tessin, mais aussi dans les Grisons, dans des villages de langue romanche.
Une première Caisse Raiffeisen est créée en 1923 à Sonvico, au Tessin, et la plaque de la rue rappelle son fondateur. (S. Obrecht, 2000, S. 105)Partout, ce sont des initiatives de villages qui ont conduit à l’entraide en matière de crédits. Jusqu’en 1930, 516 Caisses de toutes les régions du pays se sont rattachées à l’Union Raiffeisen. Qu’en est-il aujourd’hui? Le Groupe Raiffeisen continue d’être présent dans toutes les régions linguistiques de Suisse.
Réseau régional – l’union fait la force
Un pour tous, tous pour un: de 1907 à 1988, certaines Caisses Raiffeisen se réunissent au sein de fédérations régionales.
Forts, ensemble et se montrer unis vis-à-vis de l’extérieur: la première fédération régionale est créée dès 1907 à Oensingen dans le canton de Soleure. 21 autres fédérations lui emboîtèrent le pas jusqu’en 1988. La mission des fédérations consiste à coordonner la promotion des Caisses Raiffeisen affiliées et à entretenir les contacts avec les groupements d’intérêts régionaux et les autorités.
Les Caisses Raiffeisen de Suisse orientale se présentent à la première OLMA de 1947 sans avoir de logo (Archives d’Etat de Saint-Gall, archives photos de l’OLMA).A partir du début des années 1990, des délégués sont élus au sein des fédérations régionales pour la représentation lors des assemblées nationales. Pourquoi? Les assemblées des délégués auxquelles chaque Banque Raiffeisen envoyait ses propres représentants étaient devenues trop bondées pour permettre à chacun d’intervenir.
Pendant longtemps, l’entretien des contacts relevait des missions personnelles des réviseurs, en plus de leurs tâches de contrôle en tant que telles. Plus tard, les fédérations régionales ont trouvé de nouvelles manières de développer leur réseau régional. Entre 1980 et 1981, des inspections d’arrondissement ont vu le jour à Bellinzone, Lausanne et Olten. Elles organisent des «journées d’instruction» chaque année. Ces journées permettent de former le personnel, de discuter ensemble et de se prêter une écoute mutuelle, fidèle à la devise: l’union fait la force.
Les fédérations régionales de 1907 à 1988:
«Résister et épargner judicieusement...»
C’est par ces mots que débute le slogan visant à inciter les enfants et les jeunes à épargner. Il se poursuit ainsi: «Résister et épargner judicieusement apportent des honneurs dans les années à venir.»
Ce slogan était inscrit sur une carte d’épargne qui listait les économies plus les intérêts, comme un livret d’épargne. A une époque où «les grandes vertus pouvaient encore se résumer en une formule simple», l’honneur était plus important qu’aujourd’hui. Et c’était donc un objectif souhaitable.
A Oberehrendingen, Argovie: Sont inscrits dans cet épais livre noir les versements effectués par les enfants dans la caisse d’épargne scolaire (S. Obrecht, 2000, p. 50).Pour que les enfants et les jeunes puissent apprendre à épargner en pratique, on a créé les caisses d’épargne scolaires. Les caisses, généralement en métal, comportaient plusieurs compartiments – un pour chaque petit épargnant ou épargnante. Dans un grand livre comptable noir, l’enseignante ou l’enseignant tenait des listes des pièces de vingt centimes ou d’un franc épargnées. De temps en temps, il ou elle apportait l’argent à la Caisse Raiffeisen du village. A la fin du cursus scolaire, la Banque transférait l’intégralité du montant épargné sur les comptes épargne des élèves quittant l’école, ou le versait en espèces.
«Juhui! Jetzt macht uns das Sparen viel mehr Freude!» (Hourra! Désormais, épargner est beaucoup plus amusant), brochure sur l’épargne jeunesse, vers 1968 (archives historiques de Raiffeisen).A l’époque, de nombreuses raisons incitaient les personnes à épargner: outre l’honneur, l’argent était une aide importante durant les périodes de disette. Il permettait aussi de réaliser des projets et des investissements de plus grande ampleur. Lorsque différentes personnes se portaient bien sur le plan financier, la communauté en profitait aussi. Ainsi, les caisses de prêt recevaient l’argent qu’elles pouvaient ensuite consacrer à l’octroi de crédits.
Solidaire avec l’Union suisse des paysans
Améliorer la situation sociale des paysans et des travailleurs: c’est dans ce but que la plupart des prêtres ont créé de nombreuses caisses de prêt dans les décennies suivant 1899 en Suisse, sur la base du «modèle Raiffeisen» («Caisses Raiffeisen»). Mais il a fallu d’abord convaincre les paysans et leurs organisations dans les campagnes.
A la fin du XIXe siècle, les agriculteurs suisses se sont réunis en communautés d’intérêts et associations. En 1897, ils ont fondé l’Union suisse des paysans (USP). Leur objectif: ils souhaitaient rendre l’exploitation agricole plus rentable. Pour cela, ils se reposaient sur deux piliers: former les paysans à l’entrepreneuriat et augmenter les droits de protection pour l’importation de produits agricoles depuis l’étranger.
Les laiteries réunies de Saint-Gall se présentent lors de l’exposition de Saint-Gall, 1927 (Bibliothèque cantonale Vadiana de Saint-Gall, VSRG 72908).C’est seulement pendant la crise des années 1920 que le regard des paysans s’est tourné vers les Caisses Raiffeisen et la manière dont celles-ci pouvaient renforcer leur activité. A partir de 1923, le Secrétariat des paysans suisses, soutenu par la Confédération et l’USP, a promu le crédit en milieu rural et recommandé la collaboration avec les Caisses Raiffeisen ainsi que la création de nouvelles caisses.
Les résultats ont été perceptibles: entre 1915 et 1945, le nombre d’agences a bondi de 180 à 800, et le nombre de sociétaires est passé de 33’000 à 78’000. Ainsi, les Caisses Raiffeisen ont pu se présenter comme des caisses indépendantes et dont l’activité se concentrait sur la Suisse.
Et la collaboration est devenue encore plus étroite: en 1916, l’Union suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) est devenue membre de l’USP. En 1921, les représentants de l’USP sont entrés comme membres au Conseil d’administration et de surveillance de Raiffeisen.
De solides soutiens de la première heure: Ernst Laur, directeur de l’USP et professeur d’Economie rurale à l’Ecole polytechnique fédérale (EPF), a été un grand promoteur des Caisses Raiffeisen. «Ainsi, l’agriculture résistera mieux aux crises!» C’est avec cet argument que lui et d’autres faisaient la promotion des offres des Caisses Raiffeisen rurales.
De plus, Ernst Laur s’est engagé en 1937 pour l’élection de Johann Heuberger, représentant de l’Union Raiffeisen au Conseil de banque de la Banque nationale suisse. Ainsi, l’importance de la Caisse Raiffeisen était reconnue. Et la présentation d’une Caisse Raiffeisen villageoise typique lors de l’exposition nationale en 1939 illustrait la confiance nouvellement acquise.
Un événement célébré dans toute l’Europe: l’ouverture du tunnel du Gothard
Avec l’ouverture du tunnel du Gothard, le Tessin et la Suisse alémanique se rapprochent. Il crée une liaison importante entre le nord et le sud, même aujourd’hui encore.
Avec la construction des chemins de fer, les réseaux mondiaux se développent. Le tunnel du Gothard, ouvert en 1882, y contribue lui aussi. Avec ses 15 kilomètres, c’était à ce moment-là le plus long tunnel au monde – et il a été célébré dans toute l’Europe, en tant que pièce maîtresse du génie civil et de la technique de mensuration de l’époque.
Train à grande vitesse, locomotive à vapeur chemin de fer du Gothard A 3/5, vers 1910 (bibliothèque de l’EPF Zurich, archives photo / photographe inconnu).L’heure est à la révolution industrielle, encore connue aujourd’hui comme la période des inventeurs et des pionniers. Les chemins de fer font progresser l’industrialisation. Leur construction est certes très coûteuse, mais leur impact est considérable, tant pour la société que pour l’économie.
En ce temps-là, la misère la plus noire côtoyait des richesses accumulées à une vitesse fulgurante. L’agriculture et les populations rurales étaient sous pression. Le problème, c’est que les ruraux peinaient à obtenir des crédits pour améliorer leur exploitation, puisque l’industrie et les nouveaux chemins de fer promettaient des bénéfices nettement supérieurs. Promouvoir l’esprit d’initiative était donc plus important que jamais; le modèle des Caisses de prêt Raiffeisen allait bientôt voir le jour.
Les débuts sont toujours difficiles: le modèle Raiffeisen échoue à Berne
Avec ses avantages, le modèle Raiffeisen a séduit au-delà des frontières de l’Allemagne. Les coopératives de crédit suisses ont fait leurs premiers pas à Berne – d’abord sans succès.
Au milieu du XIXe siècle, Friedrich Wilhelm Raiffeisen avait incité de nombreuses personnes en Allemagne à faire preuve d’initiative. Avant 1900, les paysans et les commerçants de Rhénanie-Palatinat avaient créé plus de 800 caisses d’épargne et de prêt organisées en coopératives en Allemagne. Ces caisses se sont réunies au sein d’une fédération sise à Neuwied am Rhein.
Et ce succès n’est pas passé inaperçu en Suisse: Gottfried Flückiger (1861‒1908), professeur à Oberburg près de Burgdorf / BE, et Edmund von Steiger (1836‒1908), pasteur réformé et conseiller d’Etat à Berne, ont étudié le modèle Raiffeisen. Edmund von Steiger et un de ses collègues du Conseil des Etats ont même fait le voyage en Allemagne pour le découvrir de plus près. En 1885, lors de la journée de l’association des coopératives rurales à Mayence, ils ont fait la connaissance de Friedrich Wilhelm Raiffeisen en personne.
Famille pauvre de Berne lors de la récolte des pommes de terre, sur une carte postale de vœux de bonne année dans les années 1900 (S. Obrecht, 2000, p. 9. Source: Archives de l’Etat de Berne).«Mach‘s nach!» («Faites comme moi!»): Edmund von Steiger aurait cité ces mots que l’on retrouve à la cathédrale de Berne – et il a joint l’acte à la parole. Avec des exposés, la rédaction de statuts et un concours, il a tenté de promouvoir la création de coopératives de crédit en Suisse selon le modèle Raiffeisen. Et effectivement, il y est parvenu à Schosshalde et à Zimmerwald près de Berne, mais aussi à Gurzelen im Gürbetal, entre Berne et Thoune, à l’ouest de l’Aare.
Mais le succès n’était pas au rendez-vous. Les trois coopératives n’ont pas tenu sur la durée. Une autre tentative de création d’une caisse de prêt selon le modèle Raiffeisen échoue en 1893 en Argovie. Le moment n’était pas encore propice pour Raiffeisen en Suisse.
La tradition coopérative en Suisse dans le portrait vidéo de l’entreprise de 1975 «Un pour tous - tous pour un (Les Trois Mousquetaires)» (archives historiques de Raiffeisen).
Vendredi noir: le krach boursier de 1929
Le jeudi 24 octobre 1929, les cours de la bourse de New York s’effondrent: c’est le début de la Grande Dépression. Le monde de la finance plonge dans le chaos – mais Raiffeisen en Suisse passe entre les gouttes.
Une première grande panique, suivie d’un effondrement total: le 24 octobre 1929, surnommé le «jeudi noir», l’indice boursier du Dow Jones s’écroule à la Bourse américaine de Wallstreet. Le lendemain, les chutes dramatiques des cours se propagent en Europe – une journée connue aujourd’hui sous le nom de «Vendredi noir».
1ermai, déménagement à Zurich, 1935 (Archives Sociales de Zurich, fonds Syndicat du bâtiment et du bois, section Zurich)C’est le coup d’envoi de la plus grave crise économique du XXe siècle. Le commerce mondial s’écroule. En Suisse, dans un premier temps, seule l’économie exportatrice est concernée, puis l’économie intérieure. Les banques, dont les crédits à l’étranger ne pouvaient plus être remboursés, chancèlent. Six banques suisses sont tributaires d’aides de l’Etat.
Les Caisses Raiffeisen, en revanche, ne sont pas touchées par la crise. Pourquoi? Pour la simple raison qu’elles mènent leurs activités uniquement en Suisse. Tandis que le secteur financier mondial plonge dans le chaos, Raiffeisen poursuit sa croissance en Suisse – à un rythme certes plus lent. Elle gagne même en importance: pour la première fois, un représentant de l’Union Raiffeisen est nommé membre du Conseil de banque de la Banque nationale suisse en 1937.
Raiffeisen ora nel Consiglio della Banca nazionale svizzera
Nel 1937 Raiffeisen ha per la prima volta un membro del Consiglio della Banca nazionale Svizzera. Un compito importante e un onore.
Johann Heuberger (a sinistra) a colloquio con un partecipante dell'Assemblea dei delegati, verso il 1950 (S. Obrecht, 2000, p. 124).Il Consiglio della Banca nazionale svizzera (BNS) svolge un'importante funzione di vigilanza: i 32 membri controllano la gestione. Nel 1937 anche l'Unione delle Casse prestiti svizzere (Unione Raiffeisen) ha per la prima volta un membro: Johann Heuberger. Figlio di un piccolo agricoltore di San Gallo, dal 1917 lavorò come segretario dell'Unione Raiffeisen. Nel 1934 fu promosso a primo Direttore del nuovo servizio di revisione, che guidò fino alla morte, nel 1950.
Heuberger era molto impegnato, poiché un importante compito negli anni della guerra era rifornire la Svizzera di generi alimentari. I crediti delle Casse Raiffeisen finanziavano le bonifiche fondiarie, contribuendo così a estendere le superfici coltive. In tal modo sostenevano il «Piano Wahlen» propugnato dalla Confederazione, volto a migliorare l'autosufficienza.
Macchine agricole verso il 1940: il trattore, a causa della mancanza di carburante, è stato alimentato con un gassificatore a legna. (S. Obrecht, 2000, p. 63. Fonte dell'immagine: Lothar Jeck, Basilea)Negli anni '30, Heuberger si adoperò affinché i debitori delle Casse Raiffeisen pagassero con determinazione i loro crediti. Ciò avrebbe dovuto migliorare la riserva di capitale proprio delle Banche, del tutto in linea con la Banca nazionale Svizzera.
Ciò era infatti urgentemente necessario: dal 1929, il crollo della Borsa di Wall Street aveva innescato la crisi economica mondiale. Le banche svizzere con considerevoli attività all'estero erano in difficoltà: i crediti non potevano essere rimborsati.
Non era così per Raiffeisen, dato che le Casse prestiti cooperative operavano solo in Svizzera. Godettero pertanto di particolare fiducia, acquisendo ulteriori clienti.
Raiffeisen lors de la légendaire «Landi 39»
Une télécabine au-dessus de lac de Zurich et le populaire «Landidörfli»: c’est ce à quoi l’exposition nationale suisse de 1939 doit sa notoriété. La «Landi 39» a eu lieu tandis que la Seconde Guerre mondiale débutait en Europe.
L’exposition nationale de 1939 célébrait une idylle traditionnelle tout en présentant les réalisations les plus modernes (S. Obrecht, 2000, p. 58. Source: Lothar Jeck, Bâle).Défense et autonomie: inaugurée le 9 mai 1939, l’Exposition nationale suisse a propagé le concept de «défense spirituelle du pays». Avec ce message, elle reflétait l’état d’esprit de l’époque et la situation tendue en Europe.
Outre les innovations d’avenir, l’exposition mettait à l’honneur la vie agricole traditionnelle et la production alimentaire nationale tout comme la diversité culturelle et le fédéralisme.
Exposition nationale de 1939, extrait du film de Hans Jakob Schönwetter (1906-1997) (Archives cantonales de Glarus, film obtenu avec le concours de Memoriav).
Le «Landidörfli» créé pour l’occasion réunissait des traditions de toutes les régions du pays. Dans la maison communale du «Landidörfli», on trouvait une Caisse Raiffeisen typique de l’époque: dans le salon de l’administrateur du village. A la fois bien établie, ancrée localement et ouverte aux nouveautés.
La légendaire exposition nationale baptisée «Landi 39» a duré six mois. Elle a attiré plus de dix millions de visiteurs et généré un bénéfice de plus de six millions de francs.
«Probablement la caisse de prêt la plus belle de Suisse!»
Bienvenue dans une Caisse Raiffeisen typique de l’époque – aménagée comme un salon accueillant. Elle était ouverte lorsque l’administrateur de la Caisse était à la maison. Même le dimanche.
Ancrage régional et ouverture à la nouveauté: c’était ce qui distinguait une Caisse Raiffeisen. Le magazine de l’Union écrivait alors avec enthousiasme: «Dans ce salon commun de Raiffeisen, on pouvait ressentir à quel point l’esprit Raiffeisen, empreint d’entraide et de compréhension, était chez lui et à sa place dans toute la Suisse.»
La maison bancaire se situait au «Landidörfli» d’Helvetikon au Zürichhorn, dans une maison à colombages. C’était une Caisse Raiffeisen de village typique – hébergée dans les locaux privés de l’administrateur de la Caisse. La Banque était ouverte lorsqu’il y avait quelqu’un à la maison. Même le dimanche, lorsque les clients souhaitaient régler leurs histoires d’argent après la messe.
Maison bancaire lors de l’exposition nationale en 1939 (S. Obrecht, 2000, p. 57.)L’intérieur de la Banque était aménagé avec des équipements suisses, du placage en mélèze et des meubles en merisier. Les rideaux étaient produits par Schweizer Heimatwerk. Au mur, on pouvait trouver une imposante pendule neuchâteloise – signe de ponctualité et de fiabilité. Sur la table trônait une solide machine à écrire, de fabrication suisse bien sûr. On y trouvait également un coffre de caisse et des documents administratifs – et c’est tout.
Sous un autre angle de vue: de nouveau la maison bancaire lors de l’exposition nationale en 1939 (S. Obrecht, 2000, p. 59.)Bien enracinée dans la commune, elle aidait les gens à obtenir de l’argent, à épargner – et à investir dans leur village. Fidèle à la devise: «L’argent du village revient au village!» Avec ses valeurs «esprit d’initiative», «gestion autonome» et «solidarité», le mouvement Raiffeisen suisse était un pilier important de la communauté villageoise.
Mais ce n’est pas tout: elle incarnait les idéaux de la «défense spirituelle du pays». Ainsi, elle dégageait le célèbre «esprit de la Landi» – un positionnement patriotique qui régnait dans l’environnement social et politique marqué par les craintes de la guerre à la fin des années 1930.
Code vestimentaire: «chapeau exigé»
Elégant et chic: à partir de 1940, les Congrès de l’Union et les assemblées des délégués de l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel deviennent de grandes occasions, avec un code vestimentaire pour les délégués.
Des représentants de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen visitent la Caisse Raiffeisen Allschwil-Schönenbuch, à Bâle, en 1952 (S. Obrecht, 2000, p. 75. Source: Lothar Jeck, Bâle).En costume, avec cravate et chapeau: c’est dans cette tenue que les représentants des Banques Raiffeisen se réunissaient. Les femmes portaient elles aussi des chapeaux, des costumes élégants, des chaussures et des sacs à main chics.
Scène d’accueil devant l’hôtel «Les trois Rois» - extrait du film sur le Congrès de l’Union organisé à Bâle en 1952 (archives historiques de Raiffeisen).
Pour les Congrès de l’Union et les assemblées des délégués en particulier, les sociétaires sortaient leurs plus beaux vêtements du dimanche. Le code vestimentaire était toutefois également élégant dans les bureaux des Caisses Raiffeisen. Il n’était donc pas étonnant que les apprentis étaient eux aussi tenus de porter un chapeau – comme c’était le cas au sein de la caisse centrale en 1948.
Le réviseur joue le sage-homme
Au sein de l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel, les réviseurs assumaient une fonction de contrôle importante. Mais dans cette anecdote, le destin réservait un rôle supplémentaire au réviseur Josef Wick.
Les réviseurs de l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel étaient investis de missions importantes et clairement définies: ils contrôlaient la comptabilité et les activités commerciales – et grâce à leur expérience, ils étaient les interlocuteurs privilégiés des différentes Caisses Raiffeisen.
Josef Wick (probablement à droite) est l’un des trois réviseurs des trois régions linguistiques, photo prise lors du Congrès de l’Union en 1954 (S. Obrecht, 2000, p. 77).Mais les ils étaient parfois bien plus que cela, comme le prouve l’histoire du réviseur Josef Wick. Lors de la révision d’une Caisse Raiffeisen, son administrateur – un agriculteur – tient soudainement les propos suivants: «Oui, mais en ce moment cela ne va pas du tout.» Il se dépêche de poser les épais livres comptables noirs et les documents du bilan sur le bureau et quitte la pièce. En partant, il dit au réviseur: «J’ai une vache qui va vêler.» Le réviseur reste seul dans la pièce.
Des enfants de paysans de montagne se réjouissent de l’arrivée d’un jeune veau dans l’étable, 1975 (bibliothèque de l’EPF Zurich, archives photos / photographe: Bramaz, Hans Ruedi).Une heure plus tard, le paysan est de retour dans la maison bancaire et lui demande: «Vous, Monsieur Wick, pouvez-vous venir et m’aider à tirer? Le veau va bientôt être là.» Le réviseur n’hésite pas. Il l’accompagne à l’étable et l’aide à mettre le veau au monde. Un réviseur qui n’a pas froid aux yeux!
Une machine à calculer «très disputée»
Entre 1945 et 1970, des machines électriques simples ont fait leur apparition dans les ateliers, les ménages et les bureaux. Et l’Union des Caisses de crédit mutuel n’échappe pas à la règle. Mais il fût un temps où les machines à calculer étaient encore une denrée rare, comme le raconte un ancien collaborateur.
«Très étroits»: c’est par ces mots que le témoin de l’époque décrit les bureaux de l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel en 1970. Et à l’époque, les fournitures de bureau étaient elles aussi rudimentaires. En effet, «la direction était encore hésitante à investir dans de nouvelles machines».
Calculatrice, dans les années 1950-1960 (archives historiques de Raiffeisen).Dans les bureaux, les calculatrices étaient encore une «denrée rare très disputée». La machine à calculer avec un double compteur qui permettait d’additionner ou de soustraire des chiffres, était tellement demandée qu’il était uniquement possible de l’utiliser à des horaires précis.
Et un jour, une maladresse est venue noircir le tableau: «… dans la précipitation et par inattention, nous avons bousculé un encrier avec le câble. Il est tombé du pupitre et bien évidemment, il s’est renversé sur le livre des comptes manuscrit. Une dizaine de pages étaient fichues. Nous nous sommes rendus chez le relieur qui a dû insérer de nouvelles pages, puis nous avons dû remplir à nouveau le livre des comptes un samedi après-midi.
Une histoire de bureau comme seule la vie en a le secret!
Des sociétaires solidairement responsables
«Responsabilité solidaire» et «obligation d’effectuer des versements supplémentaires»: pendant longtemps, la solvabilité d’une Caisse Raiffeisen dépendait de la capacité financière de ses différents sociétaires.
L’Union suisse des Caisses de crédit mutuel, organisée en coopérative, réunit de nombreuses coopératives juridiquement indépendantes (les Caisses Raiffeisen), qui sont liées entre elles par contrat. De leur côté, les Caisses Raiffeisen comptent de nombreux sociétaires liés les uns aux autres par la loi. Conformément à la devise «Un pour tous, tous pour un», les sociétaires des coopératives étaient solidairement responsables. Et ainsi, chaque individu était responsable du patrimoine coopératif dans son ensemble (principe de la «responsabilité solidaire»).
Pendant les années 1930, le thème de «l’obligation d’effectuer des versements supplémentaires» a gagné en importance, contraignant les sociétaires des coopératives à augmenter le capital social de leur Banque de façon illimitée au pro rata afin de couvrir les pertes de la Banque.
Durant la crise économique mondiale, les banques suisses très actives à l’international ont parfois connu des difficultés. Grâce à leur orientation nationale, cela n’a pas été le cas pour les Banques Raiffeisen en Suisse. La première loi sur les banques suisse a été adoptée en 1934. Elle contenait des dispositions claires concernant les capitaux propres nécessaires des banques – strictement contrôlés par la Commission fédérale des banques (CFB) nouvellement créée, prédécesseuse de l’actuelle Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA).
Le thème de la responsabilité solidaire des sociétaires d’une Caisse Raiffeisen a fait l’objet de discussions controversées entre la CFB et l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel. Il a fallu attendre quelques années, mais la responsabilité solidaire des sociétaires d’une Caisse Raiffeisen a finalement été supprimée en 1989. L’obligation d’effectuer des versements supplémentaires a été limitée à un montant défini pour chaque sociétaire d’une Caisse Raiffeisen en 1948, avant d’être complètement supprimée en 2014.
L’obligation d’effectuer des versements supplémentaires des Banques Raiffeisen (anciennement les Caisses Raiffeisen) reste quant à elle inchangée. Ces dernières doivent couvrir les pertes de Raiffeisen Suisse société coopérative (anciennement l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel) avec leurs propres moyens.
Les «Caisses Raiffeisen» rebaptisées «Banques Raiffeisen» et nouveau nom pour l’Union
Les «Caisses Raiffeisen» deviennent des «Banques Raiffeisen» et «l’Union suisse des caisses de crédit mutuel» est rebaptisée «Raiffeisen Suisse société coopérative». Pourquoi ces changements?
En 1973, les statuts sont entièrement révisés afin de se conformer à l’évolution de l’économie. Les Caisses Raiffeisen dont le total du bilan dépasse les 20 millions de francs peuvent prétendre au titre de «Banque Raiffeisen». L’Union est elle aussi rebaptisée – «l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel» s’appelle désormais «Union Suisse des Caisses Raiffeisen».
Les statuts de l’Union Raiffeisen ont été à nouveau révisés en 1990. Le terme «Caisses Raiffeisen» dans le nom de l’Union ne semble plus dans l’air du temps et est donc transformé en «Banques Raiffeisen».
Et aujourd’hui? Depuis 2006, on connaît l’Union sous le nom de «Raiffeisen Suisse société coopérative». Un nom bref et percutant.
La comptabilité électronique grâce à «Century 200»
Après 1945, les progrès technologiques permettent de maîtriser toujours plus rapidement les tâches de bureau les plus fastidieuses. Il n’est plus nécessaire de saisir ni de traiter les données à la main. En effet, à partir des années 1960, les machines mécaniques et les installations électroniques facilitent la comptabilité. Un pas de géant pour Raiffeisen en Suisse.
Des doigts qui courent sur le clavier – des données de compte sur une bande magnétique: à la fin des années 1960, l’Union Raiffeisen acquière ses premières machines à écrire électriques. Les collaboratrices et collaborateurs utilisent également des machines comptables à bandes magnétiques pour enregistrer des données – une technologie d’enregistrement révolutionnaire pour l’époque. Elle ouvre la voie aux puces et aux terminaux de paiement électroniques. A ce moment-là, l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) n’utilisait pas encore d’écrans: au prix unitaire de 50’000 francs, ils étaient tout simplement inabordables.
Fournitures de bureau rudimentaires vers 1970 (S. Obrecht, 2000, p. 90).En 1973, «Century 200» a permis au domaine comptable de franchir un prodigieux bond en avant. Il s’agit de la première installation de traitement de données utilisée par l’Union Raiffeisen, qui la met en place dans ses nouveaux bureaux à la Vadianstrasse 17, à Saint-Gall.
La gestion de l’installation était alors assurée par un seul informaticien. Les Caisses et Banques Raiffeisen de toute la Suisse traitaient leurs justificatifs par ce biais. Pour ce faire, elles les envoyaient à Saint-Gall toutes les semaines ou tous les mois. Sur place, des dactylographes saisissaient les données dans l’installation de traitement. Après quelques jours, les Caisses et Banques recevaient par courrier leurs documents comptables sur papier. Le processus était relativement complexe, c’est pourquoi au début, seules quelques Caisses et Banques Raiffeisen recouraient à ce service.
Les années suivantes, les progrès en bureautique et des technologies de communication facilitent et accélèrent les tâches de comptabilité et administratives de Raiffeisen en Suisse.
«Sur la plus belle place du village si possible!»: construction des propres bâtiments bancaires
Pendant longtemps, seuls les habitants du village savaient où habitait l’administrateur Raiffeisen et par conséquent, où se trouvait la Caisse Raiffeisen locale, puisqu’elle était installée à son domicile privé. Cela a changé au cours des années 1960.
Il a fallu de longues années avant que les Caisses Raiffeisen ne s’installent dans leurs propres bâtiments bancaires. En effet, dans les années 1950 encore, l’Union Raiffeisen recommandait à ses membres de tenir la Caisse Raiffeisen au domicile de l’administrateur. C’est pourquoi on surnommait parfois les Caisses Raiffeisen «maison bancaire».
L’administrateur de la Caisse montre à la direction de l’Union les coffres-forts des clients dans les nouveaux locaux de la Caisse à Allschwil-Schönenbuch, près de Bâle (S. Obrecht, 2000, p. 75. Source: Lothar Jeck, Bâle).Ce n’est que dans les années 1960 que les Caisses Raiffeisen de moyenne et grande taille ont pu acheter un terrain et y construire leurs propres locaux. Mais cela a pris du temps, puisqu’en 1961, seules 77 Caisses Raiffeisen sur environ un millier possédaient leur propre bâtiment. Environ 25 ans plus tard, cela ne concernait toujours que 400 Caisses sur environ 1’230.
Visite des bureaux dans les nouveaux locaux de la Caisse à Allschwil-Schönenbuch, près de Bâle (S. Obrecht, 2000, p. 75. Source: Lothar Jeck, Bâle).Et voici à quoi ressemblaient les premiers locaux: ils comportaient une entrée et une salle des guichets. Cette séparation disparaît à partir des années 1970. Le besoin de discrétion dans le traitement des opérations bancaires avait diminué.
Un guichet comme il en existait jusqu’en 1966 à Muolen, un village dans le canton de Saint-Gall (S. Obrecht, 2000, p. 89. Source: Martin Erne, Muolen / Saint-Gall).Les Caisses Raiffeisen imposaient des exigences élevées à leurs sites: ils devaient bénéficier d’un emplacement central et, si possible, devaient être bien visibles, avec un logo Raiffeisen fixé sur la façade du bâtiment. Un cadre de l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel se souvient: «J’étais d’avis que dans la mesure du possible, la Caisse Raiffeisen devait se trouver sur la plus belle place du village.» D’après les nouveaux statuts adoptés en 1973, les Caisses d’envergure dont le total du bilan dépassait les 20 millions de francs pouvaient s’appeler «Banques Raiffeisen».
Les nouveaux locaux des Caisses Raiffeisen ont également entraîné des changements dans l’organisation. Lorsqu’un nouveau bâtiment était inauguré, un administrateur à temps plein ou directeur de caisse était généralement aussi désigné.
Raiffeisen à la table de cuisine
Les questions financières s’invitent autour de la table de cuisine: jusque dans les années 1970, de nombreuses petites Caisses Raiffeisen étaient installées au domicile de l’administrateur correspondant.
Professeurs, aubergistes ou garagistes: des personnes exerçant des professions les plus diverses géraient également la Caisse Raiffeisen du village en guise d’activité annexe. La Banque était installée au domicile privé de l’administrateur – au milieu du salon, pour ainsi dire.
Anton Rehmann de Kaisten, Argovie: Il a géré la Caisse Raiffeisen dans sa maison de 1920 à 1959 (S. Obrecht, 2000, p. 87).Les contrôleurs de l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel, appelés réviseurs, ont rapporté quelques anecdotes particulières concernant certaines «maisons bancaires». Ainsi, il arrivait parfois que le réviseur examine les comptes de la Caisse sur la table de la cuisine familiale. Et bien sûr, il devait faire place nette à l’heure du déjeuner.
Une agricultrice s’occupe de la comptabilité (S. Obrecht, 2000, p. 66).Souvent, toute la famille prêtait main forte aux activités de la Caisse. Il était donc pratique que le bureau dédié soit installé à côté de la cuisine, car cela permettait également de servir les clients rapidement.
Ce n’était toutefois pas du goût de tout le monde. C’est pourquoi il était parfois difficile de trouver un successeur pour l’administrateur de la Caisse. Mais souvent, les enfants suivaient les traces de leurs parents. En fin de compte, ils s’étaient familiarisés à l’activité d’administrateur depuis leur enfance.
Pour les clientes et clients, la «maison bancaire» au domicile de l’administrateur présentait un grand avantage. Dans le village, où tout le monde se connaissait, il était inutile de présenter sa carte d’identité pour réaliser ses opérations bancaires. Mais cela pouvait parfois être gênant – surtout lorsqu’on traversait des difficultés économiques.
Prévoyance sociale: versement de la première AVS
La sécurité financière pour tous: l’assurance-vieillesse et survivants (AVS) est introduite en Suisse en 1948. Une avancée sociale majeure.
Auparavant, une fois à la retraite, la plupart des citoyens vivaient des revenus de leurs capitaux et de leur épargne. Si l’argent manquait, ils étaient aidés par les caisses d’aide locales, l’église, des particuliers ou des proches. Il n’y avait pas d’assurance vieillesse obligatoire. Souvent, les personnes retraitées connaissaient donc une détresse financière, elles traversaient des angoisses existentielles et souffraient de pauvreté.
La situation a changé en 1948 lorsque la loi sur l’assurance-vieillesse et survivants (AVS), adoptée le 1er janvier 1946, entre en vigueur. Elle se fonde sur les allocations pour perte de gain (versées aux soldats), est financée par les cotisations (pourcentage du salaire) des employés et des employeurs et une contribution de la Confédération.
Le facteur apporte l’AVS, 1981 (bibliothèque de l’EPF Zurich, archives photos / photographe: Lanz, Christian).L’AVS est un pilier important de la prévoyance sociale en Suisse qui s’appuie sur la solidarité entre les générations. Ces dernières décennies, elle a été adaptée aux changements de conditions cadres et des exigences au travers de nombreuses révisions. Assurer la couverture financière des personnes âgées reste un défi de taille au regard de l’évolution actuelle de la démographie.
A propos: jusque dans les années 1970, c’était le facteur qui apportait la rente aux bénéficiaires de l’AVS, en espèces. Depuis que la plupart des particuliers possèdent un compte bancaire privé, l’AVS est versée sur ce type de compte.
De la «Caisse agricole» à la Banque pour tous
La majeure partie des sociétaires des Caisses Raiffeisen vivaient de l’agriculture. C’est pourquoi à la campagne, elles étaient souvent appelées «caisses agricoles». Cela a toutefois changé après 1945.
Restaurant zur Post à Bichelsee: c’est dans ce bâtiment que la première Caisse Raiffeisen a ouvert son guichet en même temps que la poste en 1918 (archives Banque Raiffeisen am Bichelsee, vers 1910).En 1939, la plupart des sociétaires des Caisses Raiffeisen étaient paysans. Cela correspondait à la structure générale de la société. En 1930, les agriculteurs représentaient 21,3 % de la population. En 1970, ils n’étaient plus que 6,7 %, car la structure de la population a évolué à une vitesse fulgurante après la fin de la guerre en 1945. En 1976, la plupart des sociétaires des Caisses Raiffeisen étaient des ouvriers ou des employés.
La «caisse agricole» était donc devenue de l’histoire ancienne. La part des objets de gage agricoles a baissé de 53 à 38 % entre 1952 et 1962, tandis que la part des immeubles d’habitation grimpait de 45 à 60 %.
Comment retirait-on de l’argent dans le village en 1975, extrait du portrait vidéo de l’entreprise «Un pour tous - tous pour un (Les Trois Mousquetaires)» (archives historiques de Raiffeisen).
Cette évolution a également eu un impact sur la Caisse Raiffeisen: outre les agriculteurs, elle finance de plus en plus d’associations, de petites et moyennes entreprises, de communes et d’institutions publiques. Raiffeisen – une Banque pour tous!
A la conquête de la lune
La conquête spatiale civile a débuté dans les années 1950. Aux Etats-Unis, l’Agence nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) voit le jour. Mission «Apollo 11»: le 16 juillet 1969, la fusée s’envole dans ciel. Cinq jours plus tard, le monde retient son souffle – et le premier homme marche sur la lune.
L’alunissage le 21 juillet 1969, extrait d’un film tourné par un inconnu, avec commentaires en direct de Rolf Käser de 2013 (Musée municipal d’Aarau, Collection Kern & Co. AG Aarau).
«C’est un petit pas pour l’homme, mais un bon de géant pour l’humanité»: C’est avec ces mots que Neil Armstrong a fait ses premiers pas sur la lune le 21 juillet 1969. Partout dans le monde, 500 millions de personnes étaient réunies devant leur poste de télévision pour suivre l’alunissage, dans un suspense insoutenable.
Tenue d’astronaute, exposée à l’OLMA 1966 (Archives d’Etat de Saint-Gall, archives photos de l’OLMA).L’événement marque également un premier succès pour la recherche spatiale suisse. Lors de la mission en 1969, un instrument en forme de voile, développé par l’Université de Berne et l’EPFZ (Ecole polytechnique fédérale de Zurich), est utilisé pour analyser les vents solaires. Aujourd’hui encore, les scientifiques et les entreprises suisses participent à des projets aéronautiques, contribuent aux progrès technologiques et développent leurs réseaux au niveau international.
Au cours de ces années, l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel devient membre de l’Union Internationale Raiffeisen (1968). En Suisse, l’édition italienne du magazine de l’Union «Messagero Raiffeisen» paraît pour la première fois en 1966.
Union Internationale Raiffeisen: voir au-delà des frontières
Des sociétaires du monde entier: l’Union Internationale Raiffeisen est créée le 30 mars 1968 – pour le 150e anniversaire de Friedrich Wilhelm Raiffeisen.
Logo de l’Union Internationale Raiffeisen.Friedrich Wilhelm Raiffeisen, le fondateur du mouvement coopératif, est né en 1818. En son temps, ce pionnier ne se doutait certainement pas de l’ampleur que ce mouvement allait prendre dans le monde entier.
Le 30 mars 1968, pour célébrer le 150e anniversaire de sa naissance, des organisations coopératives nationales d’Europe, dont le travail et les idées reposent sur les principes développés par Friedrich Wilhelm Raiffeisen, créent une Union. Celle-ci réunit en particulier des banques coopératives, mais aussi des coopératives agricoles. L’assemblée constitutive officielle a lieu à Neuwied en Allemagne, le principal lieu d’activité de Friedrich Wilhelm Raiffeisen.
L’Union a pour but de développer les idées de Raiffeisen, de les diffuser et surtout, de promouvoir les échanges d’expériences entre les organisations membres.
De 1970 à 1981, l’Union Internationale Raiffeisen est présidée par le suisse Arnold Edelmann. A l’époque, l’Union suisse des Caisses de crédit mutuel (plus tard l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen) collabore avec l’aide au développement de la Confédération pour créer un organisme financier et de crédit coopératif au Rwanda, en Afrique centrale. Elle réalise ainsi un des objectifs de la nouvelle Union, à savoir de développer la notoriété mondiale de l’esprit coopératif dans le cadre de partenariats de développement.
Des années 1970 jusque dans les années 1990, des centres d’information Raiffeisen sont créés dans le monde entier: à Bombay et Bangalore en Inde, près de Québec au Canada ainsi qu’au Panama.
Apprendre les uns des autres, s’écouter et développer son réseau: aujourd’hui, l’Union Internationale Raiffeisen réunit des membres venus d’Europe et d’autres continents. Elle compte actuellement une cinquantaine de représentants de près de 30 pays. Ses membres se réunissent tous les trois à quatre ans:
La Volkswagen Coccinelle, symbole du miracle économique
La prospérité pour tous: à la fin de la guerre, après 1945, l’économie connaît un véritable boom. Le commerce international se développe, les revenus augmentent – et une petite voiture par à la conquête des cœurs.
Bruyante, étroite et très populaire, la voiture devient un produit de masse – et la Coccinelle est la voiture la plus produite au monde. Le boom d’après-guerre crée un élan économique incitant à la (re)construction ainsi qu’un nouveau désir de consommation.
Une Coccinelle VW au Salon de l’automobile de Genève, 1954 (bibliothèque de l’EPF Zurich, archives photos / photographe: Comet Photo AG Zurich).De nombreuses maisons – qui jusqu’ici étaient rarement équipées d’un chauffage central et d’une salle de bain – sont rapidement modernisées. Les communes développent leur infrastructure: écoles, routes et canalisations. Le retard à rattraper est considérable. De plus en plus de personnes habitent dans des appartements modernes, font du sport ou partent en vacances. Un nouveau style de vie!
Les Caisses Raiffeisen suivent le mouvement: elles aident les particuliers et les communes en octroyant les crédits nécessaires à la construction, à l’exploitation et à la consommation. L’Union Suisse des Caisses Raiffeisen modernise ses bâtiments et ses bureaux.
Tout est nouveau à la Vadianstrasse 17 à Saint-Gall
Bienvenue à la Vadianstrasse 17 à Saint-Gall: c’est ici que Raiffeisen reçoit ses clientes et ses clients depuis 1973 – et encore aujourd’hui. Depuis les années 1970, il y a eu cependant quelques changements en termes de design et d’architecture.
Accueillants et modernes: en 1973, les bureaux à l’Unionplatz sont devenus trop petits et l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen est prête à changer de locaux. Elle déménage à la Vadianstrasse 17. Le nouveau siège de l’Union ne doit pas paraître trop sobre. C’est pourquoi les bureaux sont aménagés avec du «bois qui dégage de la chaleur», comme l’exprime l’architecte Canisius Burkhard.
Le nouveau bâtiment de l’Union à Saint-Gall présenté dans le portrait vidéo de l’entreprise de 1975 «Un pour tous - tous pour un (Les Trois Mousquetaires)» (archives historiques de Raiffeisen).
Un petit centre de calcul est aménagé au 5e étage du bâtiment. En effet, la comptabilité des caisses d’épargne s’effectue désormais de manière automatisée grâce à l’installation de «Century 200», un système de traitement de données. La comptabilité électronique facilite la tâche aux Caisses et Banques Raiffeisen et marque un nouveau jalon.
En 1999, le nouveau centre Raiffeisen est inauguré après de nombreuses nouvelles constructions et préparations ainsi que douze ans de préparation. Il emploie 400 collaboratrices et collaborateurs.
Maquette de la nouvelle centrale de l’Union sise Vadianstrasse 17, en 1973 (S. Obrecht, 2000, p. 91).Environ 20 ans plus tard, le temps est à nouveau venu de moderniser les bâtiments. En 2016, un nouveau concept spatial est développé et le centre Raiffeisen et son bâtiment à la Vadianstrasse 17 est transformé. Depuis, il permet depuis d’accueillir environ 1’600 collaboratrices et collaborateurs.
Une pièce de cinq francs comme intérêt
«Monnaie sonnante et trébuchante, grand spectacle!»: C’est ainsi qu’étaient décrites les assemblées générales des Banques Raiffeisen. Pour la simple raison que chacun recevait l’intérêt de sa part sociale en espèces!
Assemblée générale de la Banque Raiffeisen Région Delémont, vers 1990 (S. Obrecht, 2000, p. 115).Les personnes présentes aux assemblées votent, mangent, dansent – et «la soirée oscille entre détermination et simplicité, entre procès-verbaux poussiéreux de la dernière assemblée et chansons pathétiques du chanteur Philippe Decourroux»: C’est ainsi qu’un observateur décrit l’assemblée générale de la Banque Raiffeisen Région Delémont à la fin des années 1990.
Dans la partie formelle de l’assemblée, la direction de la Banque présentait les résultats de l’année précédente. Les sociétaires étaient venus par intérêt pour la coopérative et pour le plaisir de se retrouver.
Une pièce de 5 francs remise en mains propres! (S. Obrecht, 2000, p. 114).Mais pas uniquement. Du moins à l’époque. Car voici ce que l’on raconte: ils étaient en plus incités par de la monnaie sonnante et trébuchante. Au sens propre du terme! Lors de l’assemblée, ils recevaient l’intérêt de leur part sociale: «Une pièce de 5 francs remise en mains propres!»
Les femmes, plus visibles grâce à l’évolution de la société
Dans les premières Caisses Raiffeisen, on trouve beaucoup d’«assistantes dans l’ombre»: elles tiennent les livres de caisse et servent la clientèle. En 1909, elles sont largement félicitées lors du 7e Congrès de l’Union. Mais ce n’est qu’avec l’évolution de la société que les femmes deviennent aussi plus visibles au sein du Groupe Raiffeisen.
Renforcer les femmes, les rendre visibles: en 1971, le droit de vote des femmes est introduit au niveau fédéral en Suisse (droit de vote et d’élection). Depuis, les femmes sont de plus en plus nombreuses à siéger dans les organes des Banques et au sein des fédérations régionales. Elles sont également de plus en plus accueillies comme collaboratrices et comme clientes.
Lucienne Joliat de Courrendlin, canton du Jura, est l’une des premières «femmes Raiffeisen» élue présidente du conseil de surveillance en 1973 (S. Obrecht, 2000, p. 81).A la fin du 20e siècle, la proportion de femmes parmi le personnel des Banques Raiffeisen augmente considérablement. Converti en emplois à plein temps, 55% des employés sont des femmes à la fin des années 1990, ce qui représente à l’époque le taux le plus élevé parmi les banques suisses.
En 1998, une femme est élue pour la première fois au conseil d’administration de l’Union Suisse des Banques Raiffeisen. Neuf ans plus tard, une femme devient membre de la direction de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse).
Le changement structurel prend du temps. Les mesures comme les programmes de promotion des femmes aux postes de cadre, les modèles de temps de travail flexibles pour les cadres dirigeants ainsi que les mêmes possibilités de perfectionnement à partir d’un taux d’occupation de 60% créent les conditions nécessaires à cette fin. En 2021, il ressort de l’analyse d’égalité salariale que Raiffeisen Suisse et toutes les Banques Raiffeisen comptant plus de 100 collaboratrices et collaborateurs respectent l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
De nombreux partenariats et différentes initiatives encouragent les femmes de manière durable. En 2022, le Groupe Raiffeisen compte 29,3% de femmes aux postes de cadre.
Plus proches des Caisses et des Banques Raiffeisen grâce aux inspections d’arrondissement
A la fin des années 1970, il s’avère que les différentes Caisses et Banques Raiffeisen ont besoin d’un plus grand soutien de la part de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen. Quoi de plus évident que la décentralisation?
Soutenir au maximum les différentes Caisses et Banques Raiffeisen (Caisses Raiffeisen) et assurer la péréquation financière entre les différentes Caisses Raiffeisen: telle est la mission de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen). Elle assume dans le même temps des missions de contrôle, pour la sécurité de tous.
Jusqu’en 1986, 1’229 Caisses Raiffeisen indépendantes ont vu le jour. Un chiffre impressionnant: il n’y en avait jamais eu autant auparavant, et il n’y en aura jamais autant après non plus. Le total du bilan de l’ensemble des Caisses est passé d’environ 8 milliards de francs à 13 milliards de francs entre 1975 et 1980. Par la même occasion, les missions de l’Union se sont elles aussi étoffées.
L’inspection d’arrondissement a ouvert ses portes à Bellinzona le 2 mai 1980 (Raiffeisenbote 1980, p. 194).Répartir les responsabilités de manière équitable: les inspections d’arrondissement sont mises en place à proximité des Caisses Raiffeisen. Elles prennent en charge les missions de l’Union Raiffeisen de manière décentralisée, et ce dans chaque région linguistique: à Olten, Lausanne et Bellinzone.
Le premier «employé de banque automatique»
Certes, le bancomat, le premier «employé de banque automatique», ne faisait pas tout. Mais le distributeur de billets était imbattable pour le prélèvement en espèces: il permettait en effet à la clientèle de retirer de l’argent 24 heures sur 24.
Retirer de l’argent à toute heure, de jour comme de nuit, et quelles que soient les heures d’ouverture du guichet de la Banque: le bancomat comme distributeur automatique de billets est arrivé à point nommé.
Retirer quasiment des billets d’un mur – une révolution technique: le premier bancomat sur le continent européen est apparu en 1967 chez l’Union de Banques Suisses (plus tard UBS), à la Zürcher Bahnhofstrasse. Et comment fonctionnait cet automate? Au début, c’était encore assez compliqué. Pour retirer de l’argent, il fallait utiliser une sorte de bande perforée, puis peu après une sorte de carte d’identité. Il était ainsi possible de retirer une fois un montant fixe.
Bancomat, années 1980 (S. Obrecht, 2000, p. 92).Les premiers bancomats n’étaient pas encore reliés à la banque en temps réel. Ils enregistraient les retraits d’argent sur des bandes perforées, que les employés des banques récupéraient chaque jour ou chaque semaine. Auprès des grandes Banques Raiffeisen, le retrait d’argent aux bancomats a été possible à partir du milieu des années 1970. Ce n’est que vers la fin des années 1970 que les bancomats ont été reliés par une ligne téléphonique à l’installation de traitement des données de la Banque.
Les bancomats ont vraiment gagné en notoriété et ont été très utilisés avec la diffusion de la carte EC à partir du milieu des années 1980.
Cependant, depuis que de plus en plus de personnes paient sans espèces, le bancomat perd de son importance. Le nombre d’emplacements de bancomats diminue ainsi légèrement depuis 2020.
«Raiffeisen 2000»: un grand pas vers la modernisation
A partir de 1965, le total du bilan des Caisses Raiffeisen augmente de 50% ou plus par an. Jusqu’en 1985, 1’229 Caisses et Banques Raiffeisen indépendantes ont vu le jour, un nombre jamais atteint auparavant. Force est de constater qu’il faut réorganiser la collaboration avec l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen. Mais comment?
Page de garde du magazine «Panorama» 1990 (archives historiques de Raiffeisen)..«Raiffeisen 2000»: sous ce titre, les responsables ont mené d’intenses discussions de 1987 à 1990 sur les visions de l’avenir dans un marché bancaire très concurrentiel, sur les principes coopératifs et les thèmes structurels. En effet, plus les activités augmentaient, plus l’appel à adapter la structure de l’Union Suisse des Caisses Raiffeisen se faisait pressant. La question suivante se posait notamment: comment était-il possible d’organiser plus efficacement l’assemblée des délégués de toutes les Caisses et Banques Raiffeisen, à laquelle participaient désormais 2’000 personnes?
Il s’agit néanmoins en même temps de questions fondamentales sur le modèle Raiffeisen, tel qu’il est né au 19e siècle: comment les Caisses et Banques Raiffeisen doivent-elles faire face à la stagnation actuelle des dépôts sur livrets d’épargne, à la réduction de la marge d’intérêt et à la hausse des besoins de crédits en blanc? Et comment les Caisses et Banques Raiffeisen doivent-elles acquérir de nouveaux sociétaires à une époque où de moins en moins de gens sont prêts à assumer une responsabilité solidaire avec leur propre patrimoine?
Des réponses ont été trouvées et la modernisation nécessaire a eu lieu avec succès: en 1989, la responsabilité solidaire des sociétaires des Caisses et Banques Raiffeisen a été supprimée dans le cadre d’un vote par correspondance.
En 1990, lors du Congrès de l’Union, les délégués votent sur l’octroi des crédits en blanc et la suppression du Congrès de l’Union sous sa forme de l’époque. Les deux propositions sont acceptées. La majorité des participants sont confiants qu’ils pourront encore défendre leurs intérêts dans une Assemblée des délégués qui regroupe environ 160 personnes au lieu du Congrès de l’Union.
A partir de 1990, l’«Union Suisse des Caisses Raiffeisen» est renommée l’«Union Suisse des Banques Raiffeisen».
Investir avec les fonds de placement Raiffeisen
Investir avec les «fonds de placement»: ce thème fait l’objet d’intenses discussions en Suisse dans les années 1990 et finit par être réglé dans le cadre d’une législation correspondante (loi sur les fonds de placement, LFP) . Une opportunité pour le Groupe Raiffeisen d’emprunter un nouveau chemin.
L’idée qui se cache derrière un fonds de placement est simple: beaucoup d’investisseurs mettent leur argent dans un pot (fonds) qui est gérée par des spécialistes, appelés gestionnaires de fonds. Ainsi, tout investisseur peut investir simplement, de manière très diversifiée et même avec de petites sommes sur les marchés financiers mondiaux, comme les gros investisseurs.
«Comment fonctionne un fonds de placement», expliqué dans le magazine «Panorama» 2016 (archives historiques de Raiffeisen).En 1994, le Groupe Raiffeisen lance les premiers fonds de placement Raiffeisen en coopération avec Vontobel. Dans les années qui suivent, il complète continuellement sa gamme de fonds, et introduit dès 2001 les premiers «fonds de placement Futura» durables.
Pour que les capitaux de prévoyance ne dorment pas passivement sur le compte et que les clientes et clients puissent investir dans des actions et des obligations du monde entier, deux fonds de prévoyance Raiffeisen sont lancés en 2009.
En 2011, le Groupe lance un «Gold ETF» (Exchange Traded Fonds ou fonds négocié en bourse), dans lequel des pièces d’or physiques sont aussi investies et fait ainsi d’une pierre deux coups: il est désormais possible de livrer physiquement de l’or à partir d’une once. Dans le même temps, cela renforce le rôle du Groupe en tant que fournisseur leader de produits et de services dans le négoce de métaux précieux.
En 2012, le Groupe Raiffeisen ouvre encore la voie à de nouvelles possibilités et est le premier à lancer un fonds de prévoyance avec une quote-part plus élevée en actions: le «Raiffeisen-Index-Fonds – Pension Growth».
Investir de manière simple et économique: le Groupe Raiffeisen offre cette possibilité à ces investisseurs en 2014, avec le «Futura Immo Fonds». Celui-ci investit dans des biens immobiliers et des projets durables à travers toute la Suisse.
En 2019, le Groupe complète sa gamme de fonds de prévoyance avec un fonds composé uniquement d’actions et met ainsi entièrement l’accent sur la durabilité, conformément au «concept Futura». Le Groupe Raiffeisen pose un jalon sur la voie des placements durables.
En 2022, presque toute la gamme de fonds du Groupe Raiffeisen est durable. Elle suit ainsi une conviction profonde: ce n’est que si la durabilité est systématiquement prise en compte que cela apporte une plus-value pour les investisseurs à long terme.
La même année, le Groupe Raiffeisen complète sa gamme avec une série de fonds supplémentaire, à savoir les fonds Raiffeisen quasi indiciels. Ceux-ci peuvent en partie aussi être utilisés pour la prévoyance liée (prévoyance vieillesse).
Traitement des données: un logiciel unique pour tous
En 1973, le traitement électronique des données chez Raiffeisen commence avec un ordinateur central. Bientôt, les ordinateurs sont aussi disponibles dans les Banques Raiffeisen. Celles-ci utilisent alors des logiciels différents, ce qui s’avère très vite être une mauvaise idée.
Quand les ordinateurs étaient encore une nouveauté, Banque Raiffeisen Möhlin, vers 1998 (S. Obrecht, 2000, p. 98).Pour le traitement électronique de leurs données, les Banques Raiffeisen misent au début sur le logiciel qui leur paraît le plus adapté. Or, ils se rendent rapidement compte qu’il est judicieux de se concentrer sur une solution harmonisée au niveau de toute l’Union. C’est chose faite en 1994: le logiciel «Dialba2000» est introduit dans les premières Banques Raiffeisen. Au tournant de l’an 2000, l’ensemble des Banques l’utilisent.
L’utilisation du nouveau logiciel de traitement électronique de données «Dialba2000» est expliquée dans le magazine «Panorama» en 1996 (archives historiques de Raiffeisen).Les avantages de cette solution unique: la collaboration et l’échange de données entre les Banques Raiffeisen deviennent plus simples et, grâce à l’exploitation et au développement réalisés à l’interne, elle est plus économique et mieux adaptée aux besoins des différentes Banques.
«Dialba2000» est restée la solution standard pendant plus de 20 ans. Entre 2015 et 2019, elle est remplacée par le nouveau système bancaire central ACS, qui est encore utilisé à l’heure actuelle.
Raiffeisen dans le village – et maintenant aussi de plus en plus en ville
En Suisse, Raiffeisen a ses racines dans les villages. Mais en 1995, une première «Banque urbaine» ouvre ses portes à Winterthour, environ 100 ans après la création de la première «Banque de village» en Suisse.
Dans les années 1990, quelques agences ouvrent dans les agglomérations et les villes qui n’ont pas encore de Banque Raiffeisen: Lausanne, Coire, Schaffhouse, Fribourg et 20 autres centres urbains.
La diversité et la large présence des Banques Raiffeisen présentées dans le portrait vidéo de l’entreprise de 1975 «Un pour tous - tous pour un (Les Trois Mousquetaires)» (archives historiques de Raiffeisen)
La proximité avec la clientèle et les services orientés sur les besoins font partie des facteurs de réussite les plus importants des Banques Raiffeisen. On peut ainsi lire dans le rapport de gestion de 2001 du Groupe Raiffeisen: «L’avancée dans les villes et les agglomérations, qui fait partie de la stratégie de base adoptée il y a quatre ans, est donc à la fois cohérente et l’expression de l’ouverture.»
L’idée Raiffeisen s’implante ainsi par exemple aussi dans les villes de Bâle, d’Aarau, de Lucerne et d’Yverdon. Dès juin 2002, Raiffeisen est également présente dans la ville de Zurich.
Offre globale d’assurance, de prévoyance et de financement
Un concentré de compétences: outre des opérations classiques d’épargne, de crédit, de paiement et de placement, Raiffeisen propose désormais aussi des assurances.
En 1995, l’Union Suisse des Banques Raiffeisen fonde avec la Familia Vie les Assurances Raiffeisen SA.
L’assurance-vie Raiffeisen est présentée dans le magazine «Panorama», 1996 (archives historiques de Raiffeisen).Quatre ans plus tard, l’Union Suisse des Banques Raiffeisen (plus tard Raiffeisen Suisse société coopérative) coopère avec une grande compagnie d’assurances: Helvetia Assurances SA.
En 2021, Raiffeisen Suisse société coopérative conclut un partenariat avec la compagnie d’assurances Mobilière Suisse Société d’assurances.
Entre les meilleures mains: les clientes et clients bénéficient ainsi de tout un savoir-faire en matière d’assurance, de prévoyance et de financement.
Le fonds de solidarité, gage de sécurité
La solidarité est une bonne base pour la sécurité. Mais qu’est-ce que le nouveau fonds de solidarité de Raiffeisen en Suisse?
«Un pour tous, tous pour un»: Pour se prémunir des pertes financières, l’Union Suisse des Banques Raiffeisen (Union Raiffeisen) a inscrit un dispositif de sécurité équilibré dans ses statuts. Depuis 1995, l’Union Raiffeisen garantit les engagements des Banques Raiffeisen.
Le fonds de solidarité s’y ajoute deux ans plus tard, en 1997: il couvre les cas de sinistres ou les pertes qui dépassent les capacités de chacune des Banques Raiffeisen. Le fonds est alimenté par les Banques Raiffeisen et l’Union Raiffeisen.
La solidarité est gage de sécurité: Raiffeisen forme une communauté qui se serre les coudes.
Nouvelle identité de la marque: «Ouvrons la voie»
La forte croissance et la transformation digitale des années 1990 se retrouvent aussi dans une nouvelle identité de la marque Raiffeisen.
Image de la campagne publicitaire «Ouvrons la voie», 2001 (archives historiques de Raiffeisen).La première publicité Raiffeisen à la télévision date de 1999. Elle est basée sur une phrase facile à retenir qui montre la proximité avec les gens, le fait d’être là les uns pour les autres: «Ouvrons la voie.»
Spot publicitaire en 2000: «Ouvrons la voie!» (archives historiques de Raiffeisen).
Un nouveau slogan – des valeurs coopératives éprouvées. La phrase reprend ce qui fait l’essence même de Raiffeisen: ce que l’on n’arrive pas à faire seul, réussit à plusieurs. Ainsi, au début de l’histoire de Raiffeisen en Suisse, ce sont surtout les crédits d’exploitation pour les agriculteurs et les entrepreneurs qui ont ouvert la voie vers l’avenir. Au 20e siècle, ce sont les différentes possibilités de placement, de paiement, de financement et d’assurance, adaptées aux besoins et aux souhaits des clientes et des clients.
Et aujourd’hui comme hier, Raiffeisen ouvre la voie et permet aux clientes et clients de réaliser leurs projets.
Construction du centre Raiffeisen à Saint-Gall
Grands changements en 1999: après presque 100 ans d’existence, un tout nouveau bâtiment est construit et le centre Raiffeisen est inauguré à Saint-Gall.
Du village à la ville: en 1912 la direction de l’Union décide de déménager de Bichelsee en Thurgovie, site de la première Caisse Raiffeisen de Suisse, vers Saint-Gall. A Saint-Gall, l’Union a plusieurs fois changé d’emplacement. En 1973, l’ancienne Union Suisse des Caisses Raiffeisen (Union Raiffeisen) s’installe dans de nouveaux locaux modernes à la Vadianstrasse 17.
Mais rapidement, la place manque. A la fin des années 1980, les locaux de l’Union Raiffeisen sont répartis sur 13 sites dans la ville. La réalisation d’un nouveau site est alors planifiée: à la place de l’usine Schlatter’schen, dans la Wassergasse, et la construction d’un bâtiment, dans la Gartenstrasse.
Avant: Entre la Wassergasse et la Gartenstrasse à Saint-Gall (archives historiques de Raiffeisen).Après: Entre la Wassergasse et la Gartenstrasse à Saint-Gall (archives historiques de Raiffeisen)Après douze ans de planification et de construction, le centre Raiffeisen est enfin inauguré en 1999, avec cinq bâtiments remarquables dans la Wassergasse, la Gartenstrasse et la Schochengasse. A cette époque, environ 600 collaboratrices et collaborateurs venaient y travailler chaque jour.
Le centre Raiffeisen est agrandi avec de nouveaux bâtiments en 2002 et en 2004 à la Schreinerstrasse 4 et 6 (plus tard Raiffeisenplatz 2 et 4), puis en 2011 à la Raiffeisenplatz 8. Les environs du centre Raiffeisen se développent pour devenir un salon urbain et un lieu de rencontre à Saint-Gall.
Vue sur la Raiffeisenplatz à Saint-Gall Au premier plan, la «Stadtlounge» («salon urbain»), créée comme un espace de vie public par l’architecte Carlos Martinez et l’artiste Pippilotti Rist.Une vingtaine d’années plus tard, les bâtiments sont modernisés: le nouveau concept d’espace de 2016 répond aux exigences du «Standard de construction durable suisse» et du label «Minergie-ECO».
Carte de paiement: cartes de crédit et cartes EC
Tout miser sur une carte: depuis les années 1980, de plus en plus de personnes paient sans espèces, avec des cartes de débit (cartes EC) et des cartes de crédit. A partir de l’an 2000, leur utilisation devient encore plus pratique.
Comme les achats en ligne ont le vent en poupe, la carte de crédit prend de l’importance.
A partir de l’an 2000, VISECA devient l’entreprise leader en matière d’émission de cartes de crédits et de cartes Prepaid en Suisse. Elle traite les paiements via ces cartes avec les banques concernées. L’entreprise est détenue à 100% par des banques suisses. Le Groupe Raiffeisen est cofondateur de VISECA SA et détient la plus grande part des actions (25,5%). Au sein du Groupe Raiffeisen, il y a désormais la carte VISA et la carte Eurocard / Mastercard.
A partir de 2006, une carte Prepaid Mastercard peut être chargée avec le montant désiré. Et à partir de 2009, il est possible de payer sans contact avec la carte de crédit.
Quiconque achète avec une carte de crédit, reçoit une fois par mois le décompte de ses achats. Les cartes de crédit ne débitent donc pas le compte bancaire tout de suite, au contraire des cartes de débit.
Les cartes de débit (cartes EC) deviennent elles aussi plus pratiques à partir de l’an 2000: elles permettent désormais de retirer de l’argent aux bancomats. Avec la fonction «Maestro», elle devient en 2001 un moyen de paiement utilisable dans le monde entier. Puis, en 2019, elle dispose de la fonction de paiement sans contact.
La nouvelle génération de cartes de débit «VISA Debit» et «Debit Mastercard» remplace la carte Maestro en 2022. Celle-ci permet désormais également de régler les achats sur internet.
Une fondation pour le centenaire
Il s’agit d’un cadeau et d’un remerciement à la population suisse: à l’occasion de ses 100 ans, Raiffeisen crée en Suisse la Fondation du Centenaire, avec un capital de départ de 5 millions de francs. Dans quel but?
L’objectif de la fondation consiste à promouvoir des projets d’utilité publique en faveur de la population suisse, conformément à l’esprit coopératif.
Concrètement, la fondation s’engage à promouvoir l’esprit d’initiative et l’éthique dans l’économie, et soutient les projets culturels d’importance nationale et régionale.
Il s’agit par exemple du soutien apporté en 2000 à l’Institut für spirituelle Bewusstseinsbildung in Politik und Wirtschaft, qui, dans le cadre de projets, recommande aux cadres dirigeants de prendre en compte les autres, l’environnement et les générations futures, ou de la remise du prix en 2010 à la fondation Theodora, qui fait rire les enfants malades avec ses clowns.
Promouvoir la bonne cause, façonner l’avenir: ces dernières années, la fondation a soutenu des projets d’utilité publique à hauteur d’environ 230’000 francs par an et apporte ainsi une plus-value à la société.
Visiter gratuitement des musées avec le Passeport Musées
Pour son 100e anniversaire en l’an 2000, le Groupe Raiffeisen a une idée: il souhaite offrir à ses sociétaires un avantage particulier. Mais lequel?
Le Passeport Musées permet à toutes et à tous d’accéder gratuitement à de nombreux musées suisses (Switzerland Tourism / Ivo Scholz).L’idée brillante est le Passeport Musées: il offre l’entrée gratuite dans de nombreux musées suisses à toutes les personnes qui possèdent une carte EC Raiffeisen, EUROCARD / MasterCard ou VISA Raiffeisen. Et trois enfants jusqu’à 16 ans peuvent même les accompagner gratuitement.
Spot publicitaire pour le Passeport Musées en 2000: «Ouvrons la voie!» (archives historiques de Raiffeisen).
Le Passeport Musées est très apprécié. Dès l’année de son introduction, 170’000 personnes l’ont utilisé. Et le nombre des musées participants ne cesse d’augmenter. Alors qu’ils étaient que 260 en 2000, on compte déjà plus d’un million d’entrées gratuites dans les plus de 500 musées participants en 2021. Découvertes et connaissances grâce au Passeport Musées!
Internet révolutionne notre quotidien
La Suisse, lieu de naissance d’internet: le premier site internet du monde a été mis en ligne le 20 décembre 1990 sur un ordinateur au Centre Européen de Recherche Nucléaire, le CERN, à Genève. C’est la naissance du World Wide Web qui se répand à toute allure à partir de 1993 dans le monde entier.
Un domaine change le monde: le 20 décembre 1990, Tim Berners-Lee met en ligne le premier site internet du monde, à l’adresse: http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html. Le chercheur au Centre Européen de Recherche Nucléaire, le CERN, veut relier les différents services en France et en Suisse. Le réseau a pour but de simplifier les échanges. C’est la naissance du World Wide Web.
CERN, premier site internet reconstruit du monde (http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html, 30.10.2023).Trois ans plus tard, le 30 avril 1993, le WWW devient public. Depuis, nous vivons une révolution des connaissances, disponibles à tout moment et pour tout le monde sur internet.
En 1996, l’Union Suisse des Banques Raiffeisen (Union Raiffeisen) publie son premier site avec des informations simples. Internet révolutionne les canaux de communication des Banques Raiffeisen et de l’Union Raiffeisen.
Le premier site internet Raiffeisen est en ligne!
Connectés les uns aux autres: Internet crée de nouvelles possibilités. A partir de 1996, le premier site internet propre à la Banque met en relation Raiffeisen et ses clientes et clients.
Le premier site internet Raiffeisen est mis en ligne en 1996. Il permet à toutes les personnes intéressées, mais surtout aux clientes et clients de la Banque de s’informer partout et à tout moment.
Site internet de Raiffeisen, 30 décembre 1996 (https://web.archive.org, 30.10.2023).La collaboration interne profite aussi d’internet: jusque-là, les premières données entre les Banques Raiffeisen et l’Union Suisse des Banques Raiffeisen (Union Raiffeisen) étaient encore transmises par disquette et par la Poste aux ordinateurs centraux de l’Union. Ou plus tard de l’ordinateur personnel aux différentes Banques Raiffeisen par modem via la ligne téléphonique. Tout cela change en 1999!
L’intranet relie les Banques Raiffeisen, l’Union Raiffeisen et de nombreuses agences, et internet permet d’échanger un nombre croissant d’informations toujours plus rapidement.
La Suisse dit «Non» à l’EEE
Depuis 1993, les états européens réunis dans l’Espace économique européen (EEE) gèrent ensemble leurs relations avec l’Union Européenne (UE). Cependant, la population suisse dit «Non» à une adhésion à l’EEE. Depuis, la Suisse coopère avec l’UE par le biais d’accords bilatéraux.
Affiche en faveur du non lors de la campagne électorale de 1992 (Archives Sociales de Zurich / agence de publicité Goal)Pendant 20 ans, la Suisse avait profité, en tant que membre de l’Association européenne de libre-échange (AELE), de son accord de libre-échange avec la communauté des états européens, qui s’appelait encore à l’époque la Communauté européenne (CE).
A partir de 1993, l’Espace économique européen (EEE) remplace l’AELE. Lors d’une votation en 1992, la population suisse décide à une faible majorité de 50,3% de ne pas adhérer à l’EEE.
La Suisse conclut ensuite des accords bilatéraux avec l’UE pour renforcer la coopération.
Extrait de l’émission télé 10vor10 à l’occasion du Non de la Suisse à l’EEE (Copyright : 1974-1988 SRF, sous licence de Telepool GmbH Zurich)
A partir de 1993, la collaboration prend une nouvelle dimension. La raison en est la nouvelle stratégie de fusion décidée, selon laquelle le nombre de Banques Raiffeisen est réduit, mais pas leur zone d’exploitation.
Collaborer plus facilement grâce à la fusion?
«J’étais au départ un farouche opposant aux fusions car la Banque dans le village me fascinait en tant que petite unité»: voilà ce que disait Alfred Wermelinger, directeur de la Banque d’Erlinsbach dans le canton d’Argovie. Mais il a, comme beaucoup d’autres, changé d’avis. Pourquoi?
Reportage de Radiotelevisiun Svizra Rumantscha sur la fusion des Banques Raiffeisen Engadin et Münstertal (Copyright : 1974-1988 SRF, sous licence de Telepool GmbH Zurich)
Hausse des coûts et modernisations techniques nécessaires dans les Banques Raiffeisen: pour pouvoir relever ces défis, des petites Banques Raiffeisen ont fusionné, comme le prévoyait la structure conceptuelle en 1993. Après ces fusions, c’était évident: «A chaque village sa Banque» ne s’appliquait plus pour les Banques Raiffeisen fusionnées.
Le nombre de Banques Raiffeisen indépendantes diminue donc nettement en quelques années: de plus de 1'000, il passe à 724 Banques en 1998. Toutefois, une chose ne change pas: la proximité avec la clientèle. En effet, dans le même temps, le nombre d’agences augmente pour passer à 1’319.
Reportage de «Schweiz aktuell» sur la fusion des Banques Raiffeisen Horrwil et Subingen (Copyright : 1974-1988 SRF, sous licence de Telepool GmbH Zurich)
Alfred Wermelinger s’exprime à ce sujet comme suit en 1998: «Ce n’est pas facile de trouver assez de personnes compétentes pour un poste à grande responsabilité qui ne rapporte qu’un petit forfait ou un jeton de présence.»
E-banking: quand les opérations bancaires se passent en ligne
Le premier site internet Raiffeisen a été mis en ligne en 1996. A l’époque, effectuer des opérations bancaires en ligne n’était pas encore possible. Mais cinq ans plus tard, le cap est franchi: en 2001, Raiffeisen lance l’e-banking et déclenche une vague d’enregistrements.
Image publicitaires pour l’e-banking dans le magazine «Panorama» 2001 (archives historiques de Raiffeisen).La demande dépasse toutes les attentes: près de 70’000 clientes et clients de toute la Suisse signent jusqu’à la fin de l’année 2001 le contrat RAIFFEISENdirect. Désormais, ils peuvent «configurer un accès direct à leur Banque Raiffeisen chez eux et partout dans le monde, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et réaliser leurs opérations bancaires en toute autonomie, simplement et à un prix avantageux!» C’est par ces mots que l’on a vanté l’e-banking à l’époque!
Et aussi: «Les utilisateurs de l’e-banking peuvent gérer eux-mêmes tout le trafic des paiements sur leur ordinateur, consulter les informations sur leur compte et leur dépôt-titres. Ils pourront aussi négocier au format électronique à la bourse suisse SWX à partir du troisième trimestre 2001.»
L’écran du premier e-banking.De 2008 à 2015, le smartphone devient l’appareil préféré pour l’utilisation de l’e-banking. Il est également utile en matière de sécurité: à partir de 2008, il existe le code de sécurité par SMS (mTAN) ou les utilisateurs peuvent scanner ce qu’on appelle PhotoTAN. Le mobile banking voit le jour ensuite, complété depuis 2013 par la fonction Scan&Pay qui permet de scanner des bulletins de versement et ainsi de payer facilement ses factures. En 2015, le Groupe Raiffeisen refond son e-banking et le rend encore plus intuitif et plus simple.
Le nombre d’utilisateurs de l’e-banking explose et surprend tout le monde, passant de 130’000 utilisateurs en 2002 à 775’000 en 2012. En 2011, les clientes et les clients réalisent les deux tiers de leurs paiements de manière électronique via l’e-banking. En 2021, environ 1,65 million de personnes utilisent l’e-banking, dont plus de la moitié sur leur smartphone. En 2023, on compte 1,85 million d’utilisateurs et 65% des connexions se font via un smartphone.
Des expériences fluides sur tous les canaux. En 2023, le Groupe Raiffeisen lance le «Portail d’expérience clients». Il intègrera au cours des prochaines années tous les canaux électroniques sur un portail unique auquel les clientes et les clients accèdent par une app ou un navigateur.
De plus, le Groupe Raiffeisen développe son offre de prestations en ligne avec les «fonctions en self-service» et les nombreuses possibilités de prise de contact. Il n’a jamais été aussi simple pour les clientes et les clients d’interagir avec leur Banque Raiffeisen.
Concentré sur l’essentiel: le nouveau logo Raiffeisen
Des lettres simples sur un fond uni: en 2006, le branding du Groupe Raiffeisen est renouvelé. Le logo fait peau neuve, et le nom aussi change.
L’inscription «RAIFFEISEN» séduit par sa simplicité et saute aux yeux avec sa couleur rouge chatoyante.Simple et clair: depuis 2006, l’«Union Suisse des Banques Raiffeisen» s’appelle désormais «Raiffeisen Suisse société coopérative» (Raiffeisen Suisse). Le 1er mars de la même année, le Groupe Raiffeisen se présente lui aussi pour la première fois sous sa nouvelle forme. Le nouveau logo se concentre sur l’essentiel: avec le mot «RAIFFEISEN» écrit simplement en rouge.
Les lettres du nouveau logo sont éclairées par des LED. Elles consomment ainsi deux fois moins d’électricité que les tubes néons traditionnels, ont une durée de vie trois fois plus longue et ne contiennent aucune substance nocive comme le mercure.
En très peu de temps, les 1’500 sites (Banques, agences, bancomats) reçoivent une nouvelle inscription extérieure. Dans la mesure du possible, il a été fait appel à des entreprises artisanales locales, l’objectif consistant à réduire au maximum l’empreinte écologique.
Les anciennes installations sont éliminées, triées et recyclées. L’acrylique est transformé en granulats, le verre est fondu et le mercure est récupéré. Lors de ces opérations, 28 tonnes d’aluminium, plus de 8 tonnes de verre acrylique, plus de 13’000 lampes fluorescentes et environ 12’000 systèmes de néons sont récupérés.
En parallèle, 662 vêtements avec l’ancien logo sont collectés. La Croix Rouge les redistribue aux personnes dans le besoin. En outre, le Groupe Raiffeisen fait fondre de manière écologique 3’350 films de protection de table d’un poids total de 32,2 tonnes afin de les réutiliser.
Aussi bien à l’échelon national que local: Raiffeisen et l’amour du sport
Le sport fait du bien et procure du plaisir. Les talents sont souvent encouragés dans les clubs régionaux, avec l’aide des Banques Raiffeisen locales. Au niveau national aussi, le Groupe Raiffeisen soutient le sport avec passion et encourage la relève.
Que ce soit dans le sport, dans la culture ou dans les projets sociaux: le vaste engagement des Banques Raiffeisen pour la société est fortement ancré au niveau local.
En 2005, le Groupe Raiffeisen décide de promouvoir particulièrement les sports de neige, en plus des innombrables activités sportives locales les plus variées. Le sport de haut niveau, la relève ainsi que le sport de masse en profitent, tout comme le sport pour les personnes en situation de handicap.
Raiffeisen soutient les sports de neige suisses depuis 2005, comme ici à Adelboden en 2011.Le sponsoring national de Swiss-Ski soutient les onze disciplines de sport d’hiver: ski alpin, saut à ski, snowboard, ski de fond, combiné nordique, skicross, freeski, aerials, ski de bosses, biathlon et télémark. Grâce à des engagements auprès des clubs de ski régionaux et des trois centres nationaux de performance, 20’000 jeunes athlètes des sports de neige, sont sponsorisés.
En 2010, le Groupe Raiffeisen, principal sponsor de la relève dans les sports de neige suisses, lance une action de dons en faveur de la relève avec la vente de bonnets. Depuis, plus de 500’000 bonnets ont été vendus et 2,5 millions de francs ont été récoltés pour les projets dédiés à la relève.
Vente d’articles pour fan des sports de neige suisses à Adelboden en 2011.En 2012, le Groupe Raiffeisen développe le sponsoring national et devient sponsor principal de la Swiss Football League et sponsor titre de la Super League. Plus de 100 Raiffeisen Football Camps par an, l’avantage sociétaires de 50% sur tous les matchs du dimanche de la Raiffeisen Super League ou les Super League Family Days permettent aux enfants et aux familles de profiter de beaux moments de football. L’engagement national prend fin en 2021, mais les Banques Raiffeisen continuent de soutenir et d’encourager le football au niveau local.
Entretemps, l’engagement global du Groupe Raiffeisen dans le sponsoring représente environ 23 millions de francs par an. Le soutien national diversifié et de longue date apporté aux sports de neige ainsi que le grand nombre d’engagements locaux dans les disciplines sportives les plus variées le démontrent: Raiffeisen a une grande passion pour le sport.
MemberPlus: des avantages pour les sociétaires des Banques Raiffeisen
Le programme bonus MemberPlus et ses avantages spéciaux pour les sociétaires des Banques Raiffeisen met leurs besoins au premier plan.
Avec leur programme bonus MemberPlus, les Banques Raiffeisen s’engagent pour une économie locale forte, et encouragent la création de valeur. Le succès est là: dès son introduction en 2011, 50’000 sociétaires MemberPlus ont assisté à des concerts et à des événements à prix réduit. 154’000 cartes journalières de ski à moitié prix ont été vendues. L’offre d’excursion Oberland bernois a été utilisée 124’000 fois et les hôtels de la région ont comptabilisé 62’500 nuitées via MemberPlus.
Depuis 2011, les sociétaires MemberPlus de Raiffeisen visitent des concerts et des événements à des prix réduits (Copyright: Marcel Stark Eisenhut).Le portail MemberPlus est depuis 2011 la plateforme web du programme bonus. Sur ce site, les sociétaires peuvent s’informer sur les offres actuelles et passer immédiatement leurs commandes auprès des partenaires affiliés. Deux ans après son lancement seulement, plus de 50’000 sociétaires se sont enregistrés sur le portail et plus de 5 millions de francs de chiffre d’affaires ont été générés.
Depuis 2014, le programme YoungMemberPlus, qui offre des conditions privilégiées sur les produits bancaires et des réductions sur les offres de loisirs, est disponible pour tous les jeunes jusqu’à leurs 26 ans.
Importance systémique: le Groupe Raiffeisen remplit les exigences
Après la crise financière de 2008, de nouvelles dispositions légales ont été introduites en Suisse pour les banques d’importance systémique. Cela vaut également pour le Groupe Raiffeisen, qui a été classé comme groupe bancaire d’importance systémique en 2014.
Être classé comme groupe bancaire d’importance systémique a un objectif important: garantir et maintenir, en cas de crise, les prestations et fonctions qui sont indispensables pour l’économie suisse et ne peuvent pas être remplacées à court terme. Pour le Groupe Raiffeisen, il s’agit des opérations de crédit et de placements en Suisse ainsi que du trafic des paiements.
Le 16 juin 2014, la Banque nationale suisse (BNS) a classé le Groupe Raiffeisen comme banque d’importance systémique orientée sur le marché suisse. Autrement dit, sa taille, ses interconnexions et le caractère non substituable de ses produits et services pourraient fortement ébranler le système financier et l’économie réelle en cas de crise. Cela montre clairement l’importance du Groupe Raiffeisen pour l’économie suisse.
Être classé d’importance systémique implique des exigences particulières: respecter les prescriptions en matière de fonds propres, de liquidités et de répartition des risques, concrétiser dans un plan d’urgence la marche à suivre en cas de crise grave ou de risque d’insolvabilité et créer les conditions s’il faut avoir recours à une aide d’urgence en cas de crise de liquidités (ELA).
Dans le cadre du plan d’urgence, le Groupe Raiffeisen s’engage chaque année à remettre à l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) son plan de stabilisation ainsi que son plan d’urgence. Le plan de stabilisation montre comment le Groupe Raiffeisen peut se stabiliser par ses propres moyens en cas de grave crise financière, c’est-à-dire sans le soutien de l’Etat, et ainsi poursuivre son activité normalement. Le plan d’urgence montre concrètement comment les fonctions d’importance systémique du Groupe Raiffeisen peuvent être poursuivies sans interruption en cas de risque d’insolvabilité.
En outre, en tant que groupe bancaire d’importance systémique, le Groupe Raiffeisen doit respecter un volant de fonds propres accru. Avec un taux total loss absorbing capacity (taux TLAC, un indicateur prudentiel bancaire concernant la capacité d’une banque à absorber des pertes) pondéré du risque de 24,9% au 31 décembre 2022, le Groupe Raiffeisen présente une excellente capitalisation. La situation du Groupe en termes de liquidités est aussi extrêmement solide. Le ratio de liquidité à court terme s’élève à 168% et est donc nettement supérieur au minimum réglementaire de 100%. Cela permet de garantir que le Groupe Raiffeisen dispose de suffisamment de liquidités pour couvrir pendant au moins 30 jours le besoin de liquidité dans un scénario de crise. En tant que groupe bancaire d’importance systémique, le Groupe doit également remplir, à partir de 2024, des exigences en termes de liquidités particulières afin de mieux absorber les chocs de liquidités que les banques qui ne sont pas d’importance systémique et ainsi satisfaire à tout moment à ses obligations de paiement, même dans des situations de stress exceptionnelles.
Ces exigences réglementaires élevées renforcent davantage la stabilité du groupe bancaire coopératif Raiffeisen.
Les opérations de placement sont développées et renforcées davantage
Raiffeisen décide de proposer aussi des services bancaires aux organisations et aux personnes disposant d’un patrimoine important. Comment cela se présente-t-il?
Développer les compétences dans le Private Banking et l’Asset Management (gestion de fortune): c’est pour cette raison que Raiffeisen Suisse société coopérative acquiert en 2012 des parts de la banque de Saint-Gall Wegelin & Co., qui prend alors le nom de Notenstein Banque Privée SA.
Extrait du rapport de gestion: Raiffeisen a racheté en 2012 la Notenstein Banque Privée SA (archives historiques de Raiffeisen)En 2015, Notenstein et la banque La Roche & Co SA fusionnent pour former Notenstein La Roche Banque Privée SA, ce qui renforce davantage le Private Banking et donc le suivi des clients privés fortunés.
La même année, Raiffeisen délègue le suivi des investisseurs institutionnels ainsi que la gestion de fortune des placements collectifs de capitaux à la société Vescore SA, une filiale de Raiffeisen Suisse société coopérative. Vescore SA est vendue en 2016 à Vontobel et la collaboration avec cette dernière démarre sur une nouvelle base contractuelle.
En 2018, Raiffeisen décide de vendre également Notenstein La Roche Banque Privée SA à Vontobel et de développer ses propres opérations de placement. Elle y parvient avec succès, car dans les années qui suivent, Raiffeisen augmente nettement son résultat dans le domaine des opérations de commission et de prestations de service.
Raiffeisen lance son premier propre produit structuré
Le Groupe Raiffeisen lance son premier produit structuré via sa filiale Notenstein Banque Privée et en coopération avec l’EFG Financial Products AG (aujourd’hui: Leonteq AG).
En 2013, Notenstein Banque Privée SA lance une large palette de produits de placement structurés. Les produits structurés sont des instruments de placement innovants pour les investisseuses et investisseurs les plus avertis et couvrent les besoins les plus divers: ils allient les produits classiques, comme les actions ou les placements à rémunération fixe, aux instruments financiers dérivés.
Avec Raiffeisen Suisse société coopérative comme garant et EFG Financial Products AG comme prestataire, Notenstein Banque Privée SA développe un nouveau modèle d’affaires pour les produits de placement structurés sur le marché national suisse. Il garantit un niveau maximal d’expertise, de sécurité et de qualité de service.
L’offre globale de Notenstein Banque Privée SA contient les catégories de base suivantes: produits de protection du capital, d’optimisation des rendements et de participation. Cette offre s’adresse aussi bien aux investisseuses et investisseurs privés qu’institutionnels.
La nouvelle stratégie de base: un dialogue vécu
Se mettre au banc d’essai pour évoluer: il faut régulièrement examiner les valeurs de l’entreprise de manière critique. Elles ont été confirmées en 2015: il s’agit de la crédibilité, de la durabilité, de la proximité et de l’esprit d’entreprise, des valeurs élaborées dans un dialogue commun.
«Raiffeisen Dialogue 2012» donne le coup d’envoi de la révision de la stratégie de base. Dans un dialogue ouvert, quelque 1’500 cadres dirigeants des Banques Raiffeisen et de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse) discutent d’éléments stratégiques.
Au cours des deux années suivantes, la stratégie de base élaborée est approfondie dans les différentes Banques Raiffeisen.
Raiffeisen Dialogue 2015: l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs de Suisse réunis au même endroit, enregistrement vidéo (archives historiques de Raiffeisen).
Les valeurs de l’entreprise, que sont la crédibilité, la durabilité, la proximité et l’esprit d’entreprise, complètent la vision du futur du Groupe Raiffeisen.
Paré pour l’avenir: l’interaction entre la vision, la mission et les valeurs de l’entreprise définit le quotidien et le succès des années à venir.
Raiffeisen en position de force pour le logement en propriété
Un partenaire compétent pour devenir propriétaire: le Groupe Raiffeisen accompagne sa clientèle dans toutes les questions relatives au logement en propriété et développe en permanence son offre de services.
Raiffeisen complète les hypothèques pour la propriété du logement par d’autres prestations dans le secteur du «logement» (Getty, Didier Marti, 2020)Estimation énergétique immobilière dans le cadre du conseil en propriété du logement: le Groupe Raiffeisen est la première banque en Suisse à intégrer systématiquement, dès 2015, l’estimation énergétique immobilière dans ce domaine, et met ainsi l’accent sur la rénovation énergétique des biens immobiliers.
Entrée dans les opérations de courtage avec RaiffeisenCasa et Raiffeisen Immo SA: En 2017, le Groupe Raiffeisen crée la société Raiffeisen Immo SA. Elle propose, sous le nom de RaiffeisenCasa, des services de courtage et soutient la clientèle, avec la compétence des Banques Raiffeisen, à vendre des biens immobiliers.
Nouveaux conseils en propriété du logement: le Groupe Raiffeisen revoit ses prestations de conseil en 2022 et l’accent sur tous les besoins dans ce domaine. Il s’agit notamment de:
Bien positionné pour le logement: les nouveaux conseils sont proposés avec le conseil pour la recherche et l’achat, le conseil en matière de nouvelles constructions, de financement et de rénovation et le check-up de vente.
heroslocaux.ch: success story d’un engagement local
Une plateforme de crowdfunding pour les projets d’utilité publique: sur heroslocaux.ch, tout le monde peut, sur la base d’un projet, recevoir (collecter) ou mettre à disposition (donner) de l’argent, du matériel ou une aide bénévole, et ce gratuitement et en toute simplicité.
Des héros locaux y naissent: depuis 2016, les associations, les institutions et les personnes privées de toute la Suisse peuvent collecter des dons pour des projets d’utilité publique sur la plateforme gratuite de crowdfunding, de manière simple et efficace.
«heroslocaux.ch» est la seule plateforme de crowdfunding sans frais en Suisse. Elle a été créée par Raiffeisen en 2016. (Copyright: Shining Film AG).En 2020, pendant le COVID, le Groupe Raiffeisen ouvre la plateforme également aux PME suisses, ce qui permet d’apporter rapidement et simplement un soutien à plus de 400 entreprises avec plus de 3,8 millions de francs récoltés.
Les nombreuses success stories témoignent de manière impressionnante de la grande solidarité au sein de la population suisse. heroslocaux.ch est une forme moderne de l’idée fondamentale de Raiffeisen «Promouvoir l’esprit d’initiative».
Le litige fiscal US est résolu
Pendant des années, les Etats-Unis et la Suisse sont en conflit concernant des milliards d’argent sale américain déposés dans les banques suisses. Dans le cadre de l’accord conclu entre la Suisse et les Etats-Unis, le Groupe Raiffeisen doit également collecter des informations et les transmettre aux autorités américaines. Des recherches approfondies n’ont révélé aucun manquement de la part du Groupe Raiffeisen, et en 2016, Raiffeisen en a reçu la confirmation formelle.
Le litige fiscal US avec la Suisse commence en 2008. L’élément déclencheur est une demande d’entraide administrative dans laquelle les Etats-Unis exigent de la Suisse qu’elle communique des données clients de citoyens américains qui vivent en Suisse. Le reproche des Etats-Unis: les banques suisses sont soupçonnées d’aider à la soustraction d’impôt. Un bras de fer de plusieurs années s’en suit.
Le 29 août 2013, la Suisse et les Etats-Unis règlent leur litige et signent un accord à Washington. Il définit le cadre dans lequel les banques suisses coopèrent avec les autorités américaines.
Les banques suisses sont classées en quatre catégories: le Groupe Raiffeisen se déclare dans la catégorie 3. Dans ce groupe, il doit prouver qu’il n’a commis aucune infraction grave aux lois américaines, donc qu’il n’a pas systématiquement et activement soutenu les clients américains dans la soustraction d’impôt. Des recherches approfondies ont lieu: en 2015, le Groupe Raiffeisen remet à ce sujet un rapport détaillé au Département de la justice américain.
Le résultat est favorable: en 2016, les autorités américaines closent la procédure sans demande d’amende pour le Groupe Raiffeisen.
TWINT, le porte-monnaie digital de la Suisse
Payer, encaisser avec le smartphone et bien plus encore: depuis le 30 mai 2017, les titulaires de comptes Raiffeisen en Suisse peuvent utiliser l’app TWINT. Depuis, plus de quatre millions de personnes «twintent».
Depuis le 30 mai 2017, les personnes disposant comptes Raiffeisen peuvent transférer de l’argent depuis le smartphone via Twint.Le smartphone permet de payer de manière numérique: en 2016, le Groupe Raiffeisen lance sous le nom de Raiffeisen Paymit la première solution de paiement pour smartphone. Jusqu’à la fin de l’année, 17’000 personnes s’y sont déjà enregistrées.
Mais ce n’est pas tout: l’année suivante, Paymit et TWINT fusionnent pour former une solution de paiement suisse indépendante des plateformes.
TWINT, l’app de paiement en Suisse, fait l’effet d’une bombe. Ce «porte-monnaie digital» permet aux utilisateurs de payer sans espèces, de demander ou d’envoyer rapidement de l’argent entre amis, de faire des achats en ligne ou de profiter de rabais attractifs.
En très peu de temps, 100’000 clients s’inscrivent. En 2021, ils étaient déjà plus de quatre millions, dont 900’000 au sein du Groupe Raiffeisen. Et la tendance est à la hausse, car de plus en plus de gens «twintent».
Rien qu’en 2020, 150’000 points de vente acceptaient ce moyen de paiement. TWINT est très apprécié pour payer à la caisse du supermarché, dans les points de vente à la ferme, pour régler des produits alimentaires commandés à domicile, le parking et pour acheter des bons digitaux ou faire des dons.
Raiffeisen modernise la gouvernance du Groupe et approuve la stratégie des propriétaires
Chaque voix compte: Raiffeisen Suisse société coopérative appartient aux Banques Raiffeisen et leur fournit des prestations centralisées. Dans un processus de réforme, une nouvelle gouvernance du Groupe est introduite et pour la première fois de son histoire, le Groupe Raiffeisen a adopté une stratégie des propriétaires. Les Banques Raiffeisen et Raiffeisen Suisse ont ainsi créé la nouvelle base de la collaboration au sein du Groupe.
La «Réforme 21» vise à renforcer les possibilités de participation des Banques Raiffeisen au sein du Groupe en tant que propriétaires de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse). Des représentantes et représentants élus de toutes les Banques Raiffeisen se retrouvent ainsi en 2019 à une assemblée des propriétaires, où ils définissent les attentes des propriétaires envers Raiffeisen Suisse et les approuvent dans le cadre de la première stratégie des propriétaires en 120 ans d’histoire de Raiffeisen!
A l’occasion de l’Assemblée extraordinaire des délégués du 16 novembre 2019, les points importants suivants sont obtenus à une écrasante majorité et intégrés aux statuts:
Le fait d’échanger et de se forger ensemble une opinion est un pilier essentiel de Raiffeisen, comme le veut la tradition coopérative.
La gestion de fortune entre des mains de professionnels
Faire gérer sa fortune par des spécialistes sans pour autant en perdre le contrôle: le Groupe Raiffeisen propose à cette fin son propre mandat de gestion de fortune.
En 2018, le Groupe Raiffeisen veut développer davantage ses compétences dans le domaine des placements. Il reprend donc lui-même les mandats gérés jusqu’à présent par son partenaire Vontobel. Pour encore mieux répondre aux besoins de la clientèle, l’ensemble de la gamme de mandats est revu. Il crée par exemple un mandat Swissness axé sur le marché national, un mandat Futura durable orienté sur les placements durables ou un mandat Global axé sur les marchés financiers mondiaux.
Investir 24h/24 et 7 jours/7 via l’app: avec Raiffeisen RIO, le Groupe Raiffeisen entre en 2020 dans le monde de la gestion de fortune digitale. Dans l’app Raiffeisen RIO, les clientes et les clients peuvent sélectionner le mandat qui leur convient, en quelques clics seulement et dès 5’000 francs. En sélectionnant des priorités thématiques, les clientes et clients peuvent donner une note personnelle à leur portefeuille.
Depuis 2020, Raiffeisen Rio permet de gérer son argent et ses placements de manière digitale.En 2022, le Groupe Raiffeisen met en pratique la nouvelle stratégie en matière de durabilité. Il oriente alors aussi les mandats de gestion de fortune classiques existants sur la durabilité et est la première banque retail à lancer un mandat de gestion de fortune Impact. Dans le même temps, le volume minimal de ces mandats est réduit à 50’000 francs (contre 100’000 francs auparavant), ce qui permet à une plus grande clientèle de faire gérer sa fortune de manière professionnelle par des expertes et experts de Raiffeisen.
Raiffeisen ouvre des Centres Clientèle entreprises régionaux
Raiffeisen ouvre des Centres Clientèle entreprises régionaux
Le Groupe Raiffeisen continue à développer les opérations avec la clientèle entreprises. Pour offrir aux Banques Raiffeisen ancrées au niveau régional un accès direct aux solutions de produits et spécifiques au segment, Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse) ouvre en 2009 les premiers Centres Clientèle entreprises à Saint-Gall, Zurich, Berne et Lucerne. Peu après, d’autres Centre de compétences ouvrent à Bâle, Lausanne et Bellinzone.
L’expertise et le conseil à la clientèle vont de pair: après une période d’adaptation entre les Banques Raiffeisen régionales et les collaboratrices et collaborateurs des sept Centres régionaux, un important catalogue de prestations est défini pour l’évolution à venir.
Les Banques Raiffeisen ont la possibilité de faire appel à tout moment à des spécialistes d’un Centre Clientèle entreprises pour le conseil à la clientèle. Les collaboratrices et collaborateurs des Centres Clientèle entreprises régionaux représentent une plus-value aussi bien pour les Banques Raiffeisen que pour les PME locales. Au niveau local, chaque Banque Raiffeisen concernée continue à assurer le conseil à la clientèle.
Les Centres Clientèle entreprises régionaux soutiennent ainsi de manière ciblée la diversification du Groupe Raiffeisen en mettant davantage l’accent sur le segment de la clientèle entreprises. Ensemble avec les expertes et les experts des Centres en question, les Banques Raiffeisen identifient les besoins de la clientèle entreprises, leur proposent des solutions complètes et favorisent ainsi la croissance dans ce segment de clientèle important sur le plan stratégique.
La clientèle entreprises profite du savoir-faire combiné des Banques Raiffeisen et des Centres Clientèle entreprises, ce qui leur permet de bénéficier d’un conseil complet pour toute question financière.
Une offre de prestations sur mesure pour la clientèle entreprises
Le Groupe Raiffeisen complète son offre de prestations pour la clientèle entreprises de manière ciblée et se réorganise dans ce secteur. Le nouveau département Clientèle entreprises, créé en 2015, contribue au développement de prestations et de produits destinés à la clientèle entreprises, renforçant ainsi la diversification stratégique du Groupe Raiffeisen.
Un interlocuteur important pour les entreprises: avec une nouvelle structure de direction, le Groupe Raiffeisen renforce davantage son orientation clients et s’adresse de manière ciblée à la clientèle entreprises en proposant des offres de prestations sur mesure. En 2015, toutes les opérations avec la clientèle entreprises sont regroupées dans un département distinct de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse) et mettent encore plus l’accent sur les besoins de cette clientèle. Outre le développement de la gamme de produits, les connaissances spécialisées spécifiques sont élargies en continu dans le secteur de la clientèle entreprises (par exemple en ce qui concerne les garanties, le leasing et le trafic des paiements).
En raison des besoins croissants de la clientèle, des positions clients plus importantes et plus complexes sont également gérées directement par Raiffeisen Suisse.
La structure unique des Banques Raiffeisen, avec des compétences locales en matière de clientèle entreprises, une présence régionale dans les Centres Clientèle entreprises et des compétences nationales dans le secteur des clients grands comptes, permet un suivi orienté sur la clientèle et spécifique au segment pour toutes les questions relatives à l’entreprise. Via le RCE (Raiffeisen Centre des Entrepreneurs), Raiffeisen propose à la clientèle entreprises des compétences opérationnelles en dehors des thèmes bancaires classiques, comme des produits et des financements.
Cela permet au Groupe Raiffeisen de proposer des solutions aux défis entrepreneuriaux complexes, que ce soit dans les secteurs du financement structuré, dans les opérations de leasing ou dans le secteur Corporate finance.
Ensemble, les Banques Raiffeisen et Raiffeisen Suisse comptent pour la première fois plus de 220’000 clientes et clients entreprises en 2022 et continuent de poursuivre une stratégie de croissance durable.
La crise financière de 2008 frappe la Suisse
En 2008, Lehman Brothers, la quatrième plus grande banque commerciale américaine, s’effondre. C’est le début d’une crise financière et économique mondiale lourde de conséquences.
15 septembre 2008, un employé quitte le bâtiment new-yorkais de la banque Lehman Brothers devenue insolvable (KEYSTONE / AP Photo / Louis Lanzano)La crise financière mondiale de 2008 frappe aussi durement la Suisse: les banques représentent 10% du produit intérieur brut du pays. Les deux plus grandes banques suisses que sont UBS Group SA (UBS) et Credit Suisse Group SA sont les plus durement touchées.
Le gouvernement suisse et la Banque nationale suisse interviennent et sauvent UBS avec 6 milliards de francs, soit 54 milliards de dollars. Cette dernière se trouve en grandes difficultés en raison de titres sur les marchés financiers ayant perdus toute leur valeur.
Outre les banques, l’économie exportatrice ressent aussi la crise que traversent les pays de leurs partenaires commerciaux les plus importants, surtout les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).
Et le Groupe Raiffeisen dans tout cela? En tant que banque nationale, il n’est pas directement touché par la crise financière. Comme un roc dans la tempête, il se concentre sur ce qui fait son ADN, à savoir les valeurs de base de la coopérative: la tradition de l’entraide, l’objectif de créer des valeurs immatérielles en sus des valeurs matérielles, la subsidiarité (autodétermination et responsabilité individuelle), la démocratie et le système de milice.
Stratégie de base Raiffeisen: un pilier pionnier
La stratégie de base Raiffeisen est adoptée en 2004. Elle met l’accent sur les valeurs de la coopérative, à savoir l’entraide et la gestion indépendante dans l’intérêt des sociétaires. Cela s’avère payant, comme lors de la crise financière de 2008.
Les trois objectifs stratégiques les plus importants de la nouvelle stratégie de base Raiffeisen sont:
- Positionner Raiffeisen comme première banque retail en Suisse
- Exploiter les potentiels clients
- Créer des processus et des structures efficaces
En adoptant la nouvelle stratégie de base, Raiffeisen s’engage également à respecter les valeurs fondamentales de la coopérative: la tradition de l’entraide, l’objectif de créer des valeurs immatérielles en sus des valeurs matérielles, la subsidiarité (autodétermination et responsabilité individuelle), la démocratie et le système de milice.
En outre, Raiffeisen définit la nouvelle stratégie de base:
Le proverbe «Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut» illustre les valeurs de base. Et effectivement, le Groupe Raiffeisen peut justement s’appuyer, lors de la crise financière de 2008 et des années qui ont suivi, sur une culture qui est fortement enracinée dans l’entreprise et chez les collaboratrices et collaborateurs et qui se manifeste par une grande fidélisation des clients. Cette culture, entretenue depuis des décennies, est reconnue et appréciée par nos clients, nos sociétaires et nos partenaires.
La Suisse ratifie l’Accord de Paris sur le climat
Un signal fort est donné pour la protection mondiale du climat: lors de la Conférence sur le climat de l’ONU à Paris en décembre 2015, 195 Etats et l’Union européenne s’engagent à limiter le réchauffement climatique à nettement moins de 2 degrés Celsius, dans le meilleur des cas à moins de 1,5 degré.
5 décembre 2015, Laurent Fabius, président de la Conférence Mondial sur le Climat à Paris, présente le document final (KEYSTONE / Agence VU / Paolo Verzone / Agence VU)L’Accord de Paris sur le climat est un événement historique dans les négociations mondiales sur la protection du climat. En effet, jamais auparavant autant de participants ne s’étaient autant engagés. L’accord vise à limiter les conséquences environnementales comme les catastrophes naturelles, les sécheresses et la montée du niveau de la mer.
La Suisse ratifie l’Accord international de Paris sur le climat le 6 octobre 2017. L’objectif consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% jusqu’en 2020, par rapport au niveau de 1990.
Le Groupe Raiffeisen soutient l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le climat et avait déjà participé à la création de la Fondation Suisse pour le Climat en 2008. Après 2015, il a renforcé son engagement en faveur du climat. Aujourd’hui, le Groupe Raiffeisen publie en toute transparence, dans une annexe séparée au rapport de gestion, ses émissions de CO2, les risques et les opportunités engendrés par le changement climatique ainsi que les mesures en faveur du climat.
Rapport de durabilité: informer de manière transparente
Au 21e siècle, on attend de plus en plus des entreprises qu’elles assument leur responsabilité sociale et en fassent un rapport. Dans un premier temps, Raiffeisen a mis l’accent sur les thèmes environnementaux. Aujourd’hui, il s’agit de fournir un rapport de durabilité transparent et complet d’un point de vue social, écologique et économique.
Assumer sa responsabilité sociale et agir durablement: dès 2002, un premier rapport sur l’environnement, puis un deuxième en 2005 montrent ce que fait Raiffeisen pour l’environnement. A l’époque, il était question de bâtiments écologiques et de consommation d’énergie («mesures d’économie d’énergie»), d’acquisition de produits et d’élimination des déchets. A partir de 2006, le Groupe fait chaque année état de ses efforts en matière de durabilité dans un chapitre séparé du rapport de gestion.
Depuis 2011, le rapport de durabilité est aligné sur le standard international GRI (Global Reporting Initiative). Raiffeisen rédige un rapport transparent et complet conforme à cette norme depuis 2018.
A partir de 2020, Raiffeisen prend également en compte les recommandations de publication de la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) et les Principles for Responsible Banking ainsi que de plus en plus d’exigences légales et réglementaires.
La durabilité est définie par une réflexion à long terme. Cette valeur a une longue tradition chez Raiffeisen et est profondément enracinée, sur le plan écologique comme sur le plan économique et social. Pour l’entreprise Raiffeisen, cela signifie une utilisation raisonnée des ressources et la protection du climat, une politique d’entreprise prudente, l’estime et des salaires raisonnables, des relations clients justes et à long terme.
Les personnes profitent quant à elles de processus de décision plus rapides grâce à des structures décentralisées dans le réseau bancaire le plus dense de Suisse. Concrètement, cela se traduit par des produits bancaires durables, l’égalité des chances, et une formation et un perfectionnement de qualité comme objectifs durables pour le personnel.
Le réseau d’agences le plus dense de Suisse
Jusqu’en 1995, le nombre de Banques Raiffeisen ou d’agences augmente constamment. Ensuite, il diminue de manière continue. Pourtant, la Banque Raiffeisen n’a jamais été aussi proche de ses clients.
Les premières années, les Banques Raiffeisen voyaient surtout le jour à la campagne, dans des petits et des grands villages. Les petites agences peu fréquentées sont ensuite fermées à partir des années 1990. Mais dans le même temps, de nouvelles agences ouvrent dans les zones urbaines.
Ainsi, le Groupe Raiffeisen dispose encore aujourd’hui du réseau d’agences le plus dense de toutes les banques suisses, et ce malgré l’essor de la digitalisation.
Tous les sites Raiffeisen en Suisse (sièges principaux et agences, état: juin 2023)Accessible, proche, présente: plus de 90% de la population peut rejoindre une Banque Raiffeisen en l’espace de seulement dix minutes en voiture (état: 2022). Le Groupe Raiffeisen est ainsi étroitement lié à plus de 3,6 millions de personnes et quelque 220’000 entreprises en Suisse.
La nouvelle gouvernance du Groupe Raiffeisen
Diriger une entreprise de manière responsable: il faut pour cela des règles claires (la «Gouvernance d’entreprise») qui sont régulièrement vérifiées au sein du Groupe Raiffeisen.
Mettre au banc d’essai sa propre gestion d’entreprise de manière critique: une impulsion en ce sens vient de l’extérieur. L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) ouvre une «procédure d’enforcement» à l’encontre de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse) en matière de gouvernance d’entreprise. Dans un communiqué de presse du 14 juin 2018, elle rend publics les manquements en matière de gouvernance d’entreprise et ordonne des mesures correspondantes, dont l’étude d’une possible transformation de Raiffeisen Suisse en société anonyme.
Raiffeisen Suisse réagit et charge le professeur Bruno Gehrig d’une enquête indépendante. Elle publie le rapport Gehrig le 22 janvier 2019, qui confirme pour l’essentiel le résultat de l’évaluation prudentielle. La transformation de Raiffeisen Suisse en société anonyme est en revanche, après examen minutieux, considérée comme inefficace ou non nécessaire.
Raiffeisen Suisse en tire les conséquences et adopte, sur la base du rapport final de la FINMA et du rapport Gehrig, un ensemble de mesures complet qui est mis en œuvre avec succès dans les délais. Le Conseil d’administration et la Direction reconnaissent la gouvernance d’entreprise comme un facteur de réussite important pour le développement futur du Groupe.
Une structure de gouvernance transparente, des processus plus efficaces et efficients en lien avec des instruments de gestion optimisés ainsi que des structures de contrôle et de surveillance renforcées définissent le cadre pour une gestion responsable de l’entreprise.
Les règles et les principes fondamentaux de la gouvernance d’entreprise sont aujourd’hui consignés dans les Statuts, dans les Règlements d’organisation et d’administration ainsi que dans différentes Instructions et Directives de Raiffeisen Suisse.
Dans les années qui suivent, des adaptations réglementaires et organisationnelles au sein des Banques Raiffeisen conduisent à une modernisation de la gouvernance d’entreprise de l’ensemble du Groupe Raiffeisen.
Les Succursales de Raiffeisen Suisse deviennent indépendantes
L’esprit coopératif est vécu ‒ de manière cohérente. En 2022 et 2023, les Succursales de Raiffeisen Suisse société coopérative deviennent des Banques coopératives indépendantes. Le Groupe Raiffeisen renforce ainsi son modèle coopératif.
Les discussions dans le cadre de la stratégie des propriétaires 2019 mettent en évidence le grand souhait de rendre indépendantes les Succursales de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse), conformément au principe coopératif. Par un «Oui» sans ambiguïté de 98% des participants, l’Assemblée générale de Raiffeisen Suisse décide en juin 2021 de transformer ses six Succursales dans des zones urbaines en Banques coopératives indépendantes.
En janvier 2022, Berne et Thalwil franchissent le pas pour devenir une coopérative indépendante. Les Succursales de Saint-Gall et Winterthour suivent en juin 2022. A partir de 2023, les Banques Raiffeisen à Zurich et Bâle agissent en qualité de Banques coopératives indépendantes. Le capital nécessaire pour l’indépendance a pu être fourni dans les délais grâce aux parts sociales souscrites par la population.
Publicité pour la souscription de parts sociales à l’occasion de l’indépendance de la Succursale Banque Raiffeisen Zürich.Encourager les Banques Raiffeisen comme membres de la coopérative de Raiffeisen Suisse et garantir leur indépendance économique et leur existence: le pas vers l’indépendance renforce le modèle coopératif de Raiffeisen.
Stratégie du Groupe Raiffeisen 2025
Priorité pour aujourd’hui et demain: en 2020, Raiffeisen Suisse définit, dans la stratégie du Groupe Raiffeisen 2025, l’orientation stratégique du Groupe pour les cinq prochaines années.
L’un des objectifs de la «stratégie du Groupe 2025» consiste à accélérer la digitalisation, tout en accordant beaucoup d’importance au conseil.La stratégie du Groupe Raiffeisen 2025 a été développée au cours d’un vaste processus participatif. Elle définit le cap pour l’ensemble du Groupe Raiffeisen pour les cinq prochaines années, la façon dont il se profilera sur le marché bancaire suisse et la manière d’emprunter ensemble, avec toutes les Banques Raiffeisen, cette voie avec succès.
L’objectif est de mettre l’accent systématiquement sur la clientèle et de consacrer davantage de temps au conseil afin de pouvoir agir comme une Banque coopérative performante et proche de ses clients à l’avenir également.
La stratégie du Groupe Raiffeisen 2025 se fonde sur 6 orientations stratégiques:
- Nous orientons résolument nos prestations sur les besoins de notre clientèle.
- Nous continuons à développer notre modèle d’affaires pour devenir un prestataire de solutions
- Nous standardisons et digitalisons nos processus
- Nous nous différencions en tant que coopérative durable
- Nous devenons une organisation apprenante dotée d’une grande capacité d’adaptation
- Nous utilisons activement les nouvelles technologies
La stratégie «Raiffeisen 2025», adoptée en 2020, est précisée en 2022 dans le cadre de l’examen ordinaire de la stratégie en ce qui concerne l’objectif et la priorité donnée aux planifications de mise en œuvre.
Raiffeisen Suisse supprime les «bonus individuels»
La performance collective de l’équipe est au premier plan, car c’est ensemble que nous irons plus loin: En 2021, Raiffeisen Suisse société coopérative introduit un nouveau modèle de rémunération pour ses collaboratrices et collaborateurs. Une participation collective aux résultats remplace les versements de bonus individuels.
Dans l’ensemble, la rémunération globale reste au même niveau: par rapport à la rémunération de base, le montant de la participation aux résultats est limité à quelques pour-cent pour toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs. Cela s’applique aussi aux membres de la Direction de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse).
Le modèle est conforme aux valeurs coopératives: Raiffeisen encourage ainsi le «Nous» et donc une collaboration transversale. Le nouveau modèle de rémunération, conforme à la stratégie, permet d’éviter les conflits d’intérêts et toute propension accrue au risque. Au lieu de cela, des incitations pour fournir de bonnes performances garantissent des revenus stables et le succès à long terme de l’entreprise. Tout le monde en profite.
Concrètement, cela signifie que les performances d’équipe particulières sont portées à la connaissance des collaboratrices et collaborateurs de Raiffeisen Suisse. Cette approche vise à favoriser une culture dans laquelle les collaboratrices et collaborateurs poursuivent des objectifs principaux censés et développent des solutions en commun dans l’intérêt de l’ensemble du Groupe. Les cadres dirigeants peuvent récompenser les prestations au-dessus de la moyenne tout au long de l’année, de manière flexible et sans bureaucratie. Et pas seulement avec de l’argent: il peut aussi s’agir d’une excursion, par exemple. Cela vaut pour tout le monde, donc également pour les collaboratrices et collaborateurs qui disposent d’un accès au marché ou peuvent négocier ainsi que celles et ceux de la surveillance des risques. En outre, aucune indemnité d’entrée ou de départ n’est versée.
Par ailleurs, les rémunérations du Conseil d’administration et de la Direction sont rendues publiques et sont contrôlées par la Commission chargée des rémunérations.
Raiffeisen Suisse conseille les Banques Raiffeisen pour toutes les questions concernant la rémunération. La détermination de la rémunération reste cependant de la compétence de chaque Banque Raiffeisen.
Deux millions de sociétaires en Suisse
Au total, les Caisses Raiffeisen qui étaient alors membres de l’Union Suisse Raiffeisen lors de sa première année d’existence, comptaient 1’704 sociétaires. C’était en 1903. 120 ans plus tard, le Groupe Raiffeisen compte plus de deux millions de sociétaires dans l’ensemble des Banques Raiffeisen: le deux millionième sociétaire a été accueilli le 5 décembre 2022.
Une communauté solide: les sociétaires sont à l’origine des Caisses Raiffeisen. Ils se regroupent dans leur village pour trouver des solutions et s’entraider en termes de crédit. «Esprit d’initiative, solidarité et gestion autonome» sont les maîtres mots.
Les sociétaires (également personnes morales) d’une Banque Raiffeisen possèdent au moins une de ses parts sociales.
Ils peuvent s’informer directement et de manière complète et exercer leur droit de vote lors de l’assemblée générale ou d’un vote par correspondance de leur Banque Raiffeisen locale. Chacune et chacun dispose alors d’une voix, quel que soit le nombre de parts sociales que le ou la sociétaire a souscrit.
Auparavant, les sociétaires supportaient également les risques financiers de leur Banque Raiffeisen. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, sauf pour la part sociale souscrite par le sociétaire. Néanmoins, le cas ne s’est jamais produit. Jamais des sociétaires n’ont eu à contribuer au sauvetage d’une Banque Raiffeisen.
Les sociétaires reçoivent des intérêts sur leur part sociale. Celles et ceux qui utilisent activement leur relation bancaire avec la Banque Raiffeisen, dans le cadre de MemberPlus, profitent en outre de nombreux avantages sur les services bancaires, de rabais sur les billets de concert et les cartes journalières de ski ou d’entrées gratuites dans plus de 500 musées suisses.
En 2021 et 2022, le nombre de nouveaux sociétaires a bondi, notamment parce que six Succursales de Raiffeisen Suisse société coopérative (Raiffeisen Suisse) ont été transformées en coopératives indépendantes.
Plus de 40% des nouveaux sociétaires des années 2019 à 2022 ont moins de 40 ans, environ 20% ont moins de 30 ans. Environ 56% des sociétaires viennent de régions rurales, et 44% vivent dans des zones urbaines.
COVID-19: que faire lorsque les guichets des Banques sont fermés?
Début 2020, le coronavirus se répand aussi en Europe, et le Groupe Raiffeisen réagit immédiatement. La devise est la suivante: éviter autant que possible les contacts entre les personnes pour la protection de tous, aider rapidement les petites et moyennes entreprises (PME) et garantir le fonctionnement de l’activité bancaire. Une période pleine de défis!
Le SARS-CoV-2, aussi appelé COVID-19 ou coronavirus, tient le monde sous son emprise à partir de 2020. Les mesures décidées par les autorités pour les personnes et les entreprises se succèdent coup sur coup. Le Groupe Raiffeisen réagit aussitôt en mettant en place une Task Force correspondante dès janvier 2020. Des masques de protection et des désinfectants sont immédiatement commandés et mis à disposition du personnel. L’infrastructure technique pour le télétravail est préparée. Dans le strict respect des prescriptions officielles, des recommandations concrètes sont formulées pour les événements qui ont lieu en présentiel.
Le 4 mars 2020, une hotline est mise en service pour les clientes et les clients au sein du Groupe Raiffeisen. Début mars 2020, les collaboratrices et collaborateurs sont invités, dans la mesure du possible, à passer en télétravail. Pour assurer le fonctionnement des équipes, celles-ci sont séparées: si une équipe venait à être absente pour cause de maladie, l’autre pourrait assurer la poursuite de l’activité. En mars 2020, le Groupe Raiffeisen donne de nouvelles consignes presque chaque jour, s’alignant toujours sur les recommandations du Conseil fédéral.
Le 11 mars 2020, le canton du Tessin déclare l’état d’urgence. Les clientes et clients de Raiffeisen sont invités à effectuer leurs opérations bancaires le plus possible en ligne. Quelques jours plus tard seulement, le 15 mars 2020, les contacts personnels au guichet des Banques deviennent impossibles. La Confédération a ordonné le «confinement».
Un autre sujet prend alors de l’importance: aider les petites et moyennes entreprises (PME) pour les financements et surmonter les problèmes de liquidités. Le Groupe Raiffeisen met en place des mesures de soutien aux PME. Dans ce cadre, il ouvre temporairement sa plateforme de crowdfunding heroslocaux.ch aussi aux PME et apporte ainsi son soutien à l’économie locale.
Dans le même temps, le Groupe Raiffeisen participe largement à l’élaboration du programme de crédit de la Confédération. Le programme de crédit est lancé et le Raiffeisen Centre des Entrepreneurs RCE renforce en parallèle son activité de conseil.
Le 27 avril, le 11 mai puis le 8 juin 2021, la Confédération lève progressivement les mesures strictes prise pour lutter contre le coronavirus. Le Groupe Raiffeisen continue toutefois d’agir avec prudence. Après la décision du Conseil fédéral de lever la plupart des mesures contre le coronavirus le 17 février 2022, Raiffeisen Suisse société coopérative passe pour ses collaboratrices et collaborateurs à ce qu’on appelle le «FlexWork». Jusqu’à 80% du temps de travail annuel peut ainsi être effectué de n’importe quel endroit si la fonction et le contenu spécifique du travail le permettent.
Raiffeisen fête son 125e anniversaire
Deuxième groupe bancaire de Suisse et Banque coopérative responsable, Raiffeisen s’implique depuis 125 ans dans l’économie et la société suisses. En tant qu’entreprise qui gère ses affaires de manière durable, nous mettons l’accent sur la stabilité et la fiabilité.
Le succès de nos 125 ans d’histoire est également dû au fait que nous pratiquons un modèle d’affaires à faible risque. Ces 125 dernières années, les activités bancaires ont évolué. Le modèle d’affaires coopératif et le fort ancrage dans les régions sont restés intacts. Raiffeisen n’a cessé de progresser au fil de ses 125 années d’existence. D’abord une Banque locale bientôt une petite fédération, puis un Groupe bancaire moderne et actif dans toute la Suisse. Forte de cette identité, Raiffeisen s’engage pour la Suisse et crée de la plus-value pour ses sociétaires et pour la société. Depuis 125 ans et pour l’avenir, c’est bien ce qui différencie Raiffeisen.