On investit mieux avec la tête froide

L’intuition peut s'avérer utile dans certaines situations. Elle nous aide à évaluer les choses spontanément et à agir rapidement. Mais en matière de placements, l'intuition est souvent mauvaise conseillère. Découvrez nos conseils pour apprendre à garder la tête froide, lors de vos investissements!

Les émotions ne sont pas bonnes conseillères, en matière de finances

Chaque jour, nous prenons des myriades de décisions et la plupart d’entre elles sont intuitives. Vais-je poursuivre cette lecture ou non? Faut-il dépasser la voiture devant moi ou patienter? Après le travail, un verre avec des amis ou plutôt le fitness? Nous agissons souvent d'après un instinct viscéral. Mais aussi efficace que l'instinct puisse être au quotidien, il est généralement sujet à l'erreur et il ne faut donc pas céder à sa première impulsion en toute circonstance, surtout lorsqu'il s'agit d’investir son argent. En effet, si on se laisse porter par ses sentiments, on a de fortes chances de réaliser de mauvais placements, avec des conséquences fâcheuses.

Quand tout va bien sur les marchés, investir est réjouissant. En revanche, si les cours tendent à la baisse, on est vite enclin à prendre des décisions précipitées ou peu réfléchies.

Le comportement de l'investisseur privé type. Source: BhFS Behaviourals Finance Solutions, graphique: Raiffeisen.

Le comportement de l'investisseur privé type. Source: BhFS Behaviourals Finance Solutions, graphique: Raiffeisen.

Voici encore quelques exemples, qui montrent pourquoi les émotions et intuitions sont de mauvaises conseillères, en matière de placements: 

  • Votre beau-frère est considéré par sa famille comme un investisseur chevronné. Lors d’une fête de famille, il se félicite haut et fort de son dernier coup d’éclat en Bourse et conseille d'investir sans tarder. Alors, la confiance en votre famille et l'espoir d’un gain rapide vous poussent à acheter, sans analyser vous-même les risques. 
    Résultat: si votre placement s'avère être une erreur, vous êtes non seulement ennuyé par la perte, mais aussi par le fait que vous n'avez pas prêté attention aux risques.
  • Les médias et les blogs ne cessent de mettre en avant la vigueur du marché boursier. Vous observez la scène mais décidez d’attendre: d’abord, vous voulez voir si la hausse des cours est soutenable et durable. A un moment donné, vous estimez qu'il est plus que temps d'embarquer sur la tendance et achetez, vous aussi, des actions.
    Résultat: en fait, vous vous y êtes pris beaucoup trop tard, car quelques semaines après votre placement, les cours atteignent leur apogée puis retombent.
  • Vous vous intéressez beaucoup aux nouvelles technologies, dans votre métier mais aussi par passion. Bien entendu, il ne vous a pas échappé que les actions des grandes entreprises technologiques américaines ont très bien évolué. Vous aussi, vous voudriez en profiter et investissez donc une bonne partie de votre patrimoine dans vos trois entreprises favorites.
    Résultat: vous avez tout misé dans un seul panier, le secteur des technologies, en espérant qu'il continue de grimper. Or, si le secteur subit un revers – peut-être suite à un resserrement de la réglementation – vous en serez affecté de manière disproportionnée. En adoptant une approche stratégique et une diversification plus large, vous pourriez considérablement réduire vos risques.

Dans ce contexte, les psychologues parlent alors d'instinct grégaire. Celui-ci pousse les gens à imiter ce que font les autres, en partant du principe que ce qui est bon pour la majorité est forcément aussi bon pour eux.

 

 

Comment éviter des décisions malheureuses

Les investisseurs privés sont particulièrement sujets à cet instinct grégaire: ils ont tendance à embarquer tardivement sur une tendance haussière et donc à rester à la traîne du marché. Ils achètent lorsque les prix ont déjà bien augmenté, et vendent aussi très tard. Et cela a des conséquences: bon nombre d’études empiriques ont démontré que ce comportement procyclique («buy high, sell low») entraîne un manque à gagner annuel de 4 à 6 %.

 

Conclusion: Mieux vaut s'appuyer sur la rationalité et l'analyse, que sur l’instinct ou l'émotion, si l'on veut «performer» dans les placements financiers. Néanmoins, il est bon de savoir quelle influence la sphère des émotions peut avoir sur notre comportement d'investisseur. 

 

Conseils: La lucidité et non l'instinct

  • Déterminez une stratégie de placement personnelle
    Les investisseurs qui réussissent adoptent une stratégie claire, qui prend en compte les objectifs de placement, l'horizon temporel et le profil de risque individuel. Cette stratégie sert de boussole et de guide, pour éviter des décisions émotionnelles et intuitives.
  • Evitez le court terme
    Les achats ou les ventes précipitées sont rarement fructueuses. C'est la stratégie de placement et la durée de détention, et non le «timing» du marché à court terme, qui sont déterminants pour la performance.
  • Diversifiez bien votre portefeuille
    Ne mettez jamais tous vos œufs dans le même panier. Avec un portefeuille largement diversifié, vous réduisez le risque de miser sur le mauvais cheval: la baisse d’un titre peut en effet être compensée par l'appréciation d’un autre. Il est judicieux, non seulement, d'investir dans différentes catégories de placement (actions, obligations...), mais aussi de varier largement les entreprises, les secteurs et les pays.
  • Tâchez de comprendre ce que vous achetez
    N'investissez que dans des entreprises et des placements que vous comprenez. Si l'on a compris comment une entreprise réalise ses profits et quels en sont les facteurs déterminants, on est moins susceptible de paniquer face aux rumeurs négatives du marché. Le fait de savoir exactement dans quoi on a investi réduit l’aspect émotionnel et évite les coups de tête.
  • Réévaluez et ajustez vos placements régulièrement
    Les objectifs de placement peuvent changer avec le temps, de même que votre profil de risque ou votre horizon de placement. C'est pourquoi, il est bon de revoir régulièrement votre stratégie de placement: ma situation financière a-t-elle changé? Comment mes placements ont-ils évolué au fil des ans? Mon portefeuille est-il toujours suffisamment varié? Cela vous renseignera sur les paramètres stratégiques qui doivent être passés en revue et, le cas échéant, ajustés.

Fiez-vous aux experts

Pour ne pas laisser place aux émotions et à l’instinct, la plupart des particuliers comptent sur les compétences de leur Banque. Nos spécialistes en placement fondent leurs décisions sur des modèles éprouvés, pour garantir une diversification judicieuse et un contrôle des risques optimal. Ils ont des décennies d’expérience et la discipline nécessaire.

Nous nous ferons un plaisir de vous aider à ne pas succomber à vos émotions, dans le cadre de la gestion de votre fortune: prenez rendez-vous dès maintenant avec votre conseiller.

 

 

Ceci pourrait également vous intéresser