Les coûts d'investissement pour les machines-outils, flottes de véhicules, autocars, tramways, avions ou remontées mécaniques sont considérables. Un financement structuré aide les entrepreneurs à mettre en œuvre ces grands projets d'infrastructure grâce à des solutions individualisées et des conditions attractives.
Répartition du risque
Les projets d'infrastructure peuvent rapidement s'élever à plusieurs millions de francs. Les solutions conventionnelles suffisent rarement à financer de telles entreprises; mieux vaut alors opter pour une combinaison individualisée de différents instruments de financement, c'est-à-dire pour un financement dit «structuré». En règle générale, les entreprises font appel à plusieurs partenaires financiers. «Cela répartit les risques», explique Peter Büchi, responsable Vendor-Leasing chez Raiffeisen, «et améliore les bases pour la levée de fonds. En outre, le client peut jouer sur les avantages des différents instruments.»
Le rôle prépondérant du leasing
Une grande banque ou un conseiller financier indépendant se charge généralement de mettre sur pied la solution de financement appropriée et de sélectionner les partenaires. L'accent est mis sur les besoins particuliers du client. Peter Büchi poursuit: «c'est un autre gros avantage du financement structuré: ce n'est pas un produit de masse.» En fonction du projet, mais aussi de la structure de l'entreprise, on peut faire intervenir des crédits commerciaux, des subventions publiques, des fonds propres ou des emprunts privés (prêts de particuliers ou d'autres entreprises). Le leasing joue lui aussi un rôle important dans le financement (voir notre cas pratique). «Avec le leasing, le client bénéficie notamment d'intérêts fixes, chaque instrument offrant ses propres avantages», ajoute Peter Büchi. Quant au choix des partenaires: «ils sont sélectionnés pour leur savoir-faire spécifique, mais bien sûr aussi pour leurs modalités de financement: conditions attractives, durées adaptées ou paiements individualisés.»
«Le leasing a sa place dans toute solution de financement structuré.»
Peter Büchi, responsable de groupe Vendor-Leasing chez Raiffeisen Suisse
En fonction du cash-flow
Autre particularité du financement structuré: il est axé vers l'avenir, c'est-à-dire les revenus futurs du projet d'infrastructure en question. Ce sont ces revenus qui déterminent les différentes exigences des bailleurs de fonds – «ce qui renforce encore davantage l'orientation client.» Ce lien avec les flux de paiement futurs explique également l'attrait du leasing. «C'est l'une des caractéristiques essentielles du leasing de biens d'investissement», explique Peter Büchi; «il a donc sa place dans toute solution de financement structurée.» La condition sine qua non est, bien entendu, que le projet à financer implique des biens mobiliers se prêtant à cette solution. Cela comprend, par exemple, le matériel roulant ferroviaire, les télécabines, les dameuses ou encore les bateaux – mais pas les rails ou les stations de téléphérique.
Des contrats complexes
Il va sans dire que les financements structurés comportent leurs défis spécifiques. La multitude de parties prenantes, ainsi que la taille et la durée des projets, rendent ainsi nécessaires des accords contractuels complexes. Souvent, un débiteur spécifique – une société ad hoc – est créé pour le projet en question, afin d'incorporer les actifs à financer.