Le programme
Saison de publication des résultats
La semaine prochaine, ce sera au tour des membres du SMI Alcon, Richemont et Swiss Re, notamment, de dévoiler leurs chiffres actuels.
Les marchés des actions démarrent le mois de novembre de manière volatile. Cela s’explique par le shutdown, le plus long de l’histoire des Etats-Unis. Par ailleurs, les investisseuses et investisseurs sont de plus en plus critiques à l’égard des valorisations élevées de nombreuses valeurs technologiques.
07.11.2025
Les insinuations de Jerome Powell, le président de la Fed, selon lesquelles celle-ci pourrait ne pas décider une nouvelle baisse des taux directeurs cette année, et le shutdown aux Etats-Unis, en cours depuis plus de cinq semaines, ont pesé sur le moral d’achat des investisseuses et investisseurs. Par ailleurs, ces derniers remettent de plus en plus en question les valorisations élevées dans le secteur des technologies. Cela s’est vu avec l’entreprise d’analyse de données Palantir, qui avait profité de la forte demande en intelligence artificielle et fait état de bons chiffres trimestriels: l’action a réagi par des baisses au vu des gains de cours de cette année et de la valorisation élevée. Les données conjoncturelles américaines, meilleures que prévu, ont en revanche stimulé la confiance sur les marchés boursiers. Ainsi, l’indice des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur des services a grimpé de 52,4 points en octobre, pour atteindre son plus haut niveau en huit mois. En fin de compte, les marchés des actions ont toutefois eu du mal à prendre une direction claire au cours de la première semaine de novembre.
Le groupe d’assurance Zurich a connu une croissance dans les branches assurance dommages et accidents ainsi que assurance vie entre janvier et septembre. Les dégâts causés par les catastrophes naturelles ont par ailleurs été inférieurs au niveau de l’année précédente. Zurich a ainsi dépassé les attentes. Adecco a quant à elle regagné des parts de marché au troisième trimestre en raison de la solidité de son activité de base. Le prestataire de ressources humaines est en outre devenu plus rentable, ce qui a dopé le cours de l’action. Le spécialiste sanitaire Geberit a pour sa part augmenté son chiffre d’affaires de 5,4% grâce à l’introduction de nouveaux produits et a ainsi augmenté ses objectifs financiers pour l’ensemble de l’année. Pendant ce temps, les prix élevés du cacao ont entraîné une hausse du chiffre d’affaires de Barry Callebaut de 42,4% au cours de l’exercice 2024/25 qui s’est terminé fin août. Dans le même temps, ils ont cependant fait chuter la demande auprès du plus grand fabricant mondial de chocolat. En raison de l’intégration de l’entreprise Vodafone Italia, qu’elle avait reprise, Swisscom a enregistré une chute de ses bénéfices de 23% au cours des neuf premiers mois de l’année. Son chiffre d’affaires a baissé de 2,1%. L’entreprise de télécommunications a toutefois en partie dépassé les prévisions des analystes. Swisscom reste fidèle à ses objectifs pour 2025.
L’inflation en Suisse a baissé de 0,2% à 0,1% en octobre. Cela s’explique surtout par la force du franc, qui réduit les prix des importations en provenance de l’étranger et freine ainsi l’inflation importée. Au vu des incertitudes qui pèsent sur l’environnement de marché, la monnaie nationale devrait continuer à s’apprécier. Par conséquent, nous ne tablons pas sur une hausse significative de l’inflation pour le moment. Néanmoins, la Banque nationale suisse (BNS) n’abaissera probablement pas son taux directeur en territoire négatif; pour éventuellement affaiblir le franc, elle interviendra plutôt sur le marché des changes.
Les Etats producteurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) se sont mis d’accord pour augmenter leur production de 137’000 barils par jour pour décembre. Ainsi, l’offre mondiale de pétrole brut a augmenté de 2,7% depuis avril. Par crainte d’une offre excédentaire croissante, l’OPEP+ ne veut pour l’instant pas relever davantage ses objectifs de production pour la nouvelle année. Par conséquent, le prix du pétrole brut devrait fluctuer entre 60 et 65 dollars US le baril (Brent) à moyen terme.
En raison du différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine, de nombreux investisseurs et investisseuses ont spéculé sur une baisse de l’offre de terres rares et donc sur une hausse de leur prix. Les actions des entreprises minières du secteur en ont profité. Depuis le début de l’année, elles ont connu une hausse à deux chiffres, parfois à trois chiffres. Mais, au vu des signes de rapprochement entre Washington et Pékin, le vent tourne. Craignant l’effondrement des barrières commerciales et la normalisation des chaînes d’approvisionnement, les investisseuses et investisseurs prennent leurs bénéfices. Les valeurs de nombreuses sociétés minières (par exemple China Rare Earth Resources and Technology, Lynas Rare Earths) sont donc sous pression.
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La semaine prochaine, ce sera au tour des membres du SMI Alcon, Richemont et Swiss Re, notamment, de dévoiler leurs chiffres actuels.
La Suisse est au top!
Grâce à des conditions cadres attractives et à une forte capacité d’innovation, la Suisse est en tête du classement mondial de la compétitivité numérique (WDCR) en 2025.
A contre-courant de la tendance
Evolution du cours du Trump Media & Technology Group et de l’indice Nasdaq 100, indexé
Sources: Bloomberg, CIO Office Raiffeisen Suisse
L’élection de Donald Trump comme 47e président américain a profité au marché américain des actions. Les valeurs technologiques sont recherchées notamment grâce au thème de l’intelligence artificielle, fortement encouragé par le gouvernement. Mais malgré cela, ce sont justement les titres de l’entreprise du président, le Trump Media & Technology Group, que les investisseurs boudent. Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump le 5 novembre 2024, ses actions ont perdu plus de la moitié de leur valeur. Outre l’impopularité croissante du républicain, les pertes boursières persistantes n’incitent pas à investir dans ses titres. Par ailleurs, sa cryptomonnaie, le Trump-Coin, lancée au début de l’année, est également un échec.